Le Festival international de la bande dessinée, à Angoulême, présente la première vraie rétrospective consacrée à l’Américain, créateur de « Jimmy Corrigan ».
Une satire grinçante de la société de consommation
Agé de 54 ans, l’Américain – désigné Grand Prix il y a un an, en dépit d’un salon annulé – a aboli les frontières pourtant imperméables qui séparent les auteurs des éditeurs. Chez lui, le livre, en tant qu’objet, est aussi important que le récit dont il est le support, et même que la planche originale qui lui sert de substrat.
« On me demande souvent à quel point je planifie mes planches et le script, nous dit Chris Ware. Pour être honnête, je n’ai aucune idée de ce qu’il va se passer à partir du moment où je commence à dessiner. Je commence à travailler, et ce qu’il doit se passer se déplie devant moi. N’est-ce pas ça, la vie ? On a beau planifier autant qu’on veut, ce qu’on va manger le soir même, ou ce qu’on voudrait pour l’avenir flou et lointain, mais c’est tout. En somme, on avance et on espère survivre. Les complexités du labeur artistique doivent sortir naturellement de manière à coller avec cet esprit. »
La Nouvelle République a produit un article d’une page – la dernière – dans son édition du 18 mars 2022, rédigé par Anne-Lise Durif.
Chris Ware, auteur américain génial, a été multiprimé à l’international avant de recevoir le Grand Prix de la ville d’Angoulême en 2021 pour l’ensemble de son œuvre. Pour le commissaire de l’exposition Benoît Peeters, l’homme est le digne successeur de Winsor McCay (1867-1934), le père de Little Nemo, et de Jean Giraud, alias Moebius (1938-2012), créateur entre autres de la série Blueberry.
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