Chacun des protagonistes du chaos qui règne en France, Gilets jaunes et Macron, est enfermé dans ses certitudes, les premiers crient Macron démission en voulant imposer leur système politique et le second veut étouffer ce mouvement et continuer dans sa vision jupitérienne de la conduite de la France.
L’explosion est dans les tuyaux
Le mois de mars 2019 est annoncé par Maxime Nicolle, un des leaders des gilets jaunes, comme un moment fort de cette révolte commencée le 17 novembre 2018. Nicolle est à l’image des gilets jaunes qui restent, dépassé par les événements, un tantinet complotiste, largement manipulé et surtout heureux de marquer l’histoire de France avec Drouet et Ludosky et quelques autres.
Si le 17 novembre ils étaient, selon les chiffres de la police, 300 000, ils ne sont plus que 60 000 à la veille de l’acte 15.
Convaincus qu’ils détruiront l’actuel système politique pour imposer le leur, sur la base d’une démocratie directe et référendaire, ils rêvent de diriger la France au nom du peuple.
N’hésitant pas à brandir les articles 2 et 3 de la Constitution à laquelle ils en croient plus.
Article 2 : La langue de la République est le français. L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L’hymne national est la « Marseillaise ». La devise de la République est « Liberté, Egalité, Fraternité ». Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Article 3 : La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret. Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques.
Enfermés dans leur bulle, ils sont persuadés que le RIC (Référendum Initiative Citoyen) en toutes matières est la solution à tous les problèmes qui se posent en France. Ils sont persuadés en outre qu’une large majorité des français attend cet avènement salvateur.
Cela fait longtemps qu’ils ont mis de côté la première demande des gilets jaunes du 17 novembre 2018, comment remplir le frigo à partir du 15 du mois. Nicolle en parle encore dans ses lives, mais il sait au fond de lui que pour ceux qui dirigent, en réalité, ce mouvement, poser des revendications claires pourrait sonner la fin du mouvement en cas de satisfaction partielle ou totale. Alors on continue…
En face d’eux, les gilets jaunes ont le président Emmanuel Macron. Largement plus complotiste que Maxime Nicolle, il rêvait de prendre le pouvoir pour 10 ans et façonner la France selon sa vision. Il donne une image d’un personnage cynique, comédien et imbu de sa personne.
Alors qu’il croyait s’être installé dans l’Olympe, Jupiter a dû descendre sur terre et même mettre les pieds dans la boue des campagnes françaises.
Lui est son gouvernement ne cessent d’accumuler les erreurs, convaincu qu’en dehors de lui, il n’existe point de salut. En moins de 24 heures il est capable de renier une de ses phrases qui ne le grandissent pas et recommencer aussitôt.
L’homme ne changera pas et l’habit de président qu’il essaie de porter devient de plus en plus grand pour lui.
Quelle déception pour des millions de français qui aujourd’hui sont pris en otages. 67 millions de concitoyens, la 5eme puissance au monde, incapables de vivre normalement, car deux forces enfermées dans des bulles s’éloignent chaque jour un peu plus. Combien de temps encore ces 67 millions de français vont se contenter d’être spectateurs ?
L’explosion est dans les tuyaux, elle pourrait bien surprendre les gilets jaunes et Macron et remettre de l’ordre dans ce pays.
Il va bien falloir qu’une démarche pour éradiquer la pauvreté, créer plusieurs millions d’emplois, restaurer les finances publiques et mettre fin au désordre, advienne. Ceci passe non pas par un changement de système politique mais par la création d’un nouveau système économique en parallèle du capitalisme, où la notion de profit n’existe plus.