Le grand bazar en matière d’attribution des logements universitaires avec les conséquences que cela implique.
L’attribution des logements créent un important stress
Plus on avance dans cette enquête concernant les conditions d’accueil des étudiants syriens aidés par le Qatar pour étudier à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, plus on s’interroge sur la volonté réelle de la direction de cette université.
Les étudiants syriens étaient-ils finalement les bienvenus ? Le manque de professionnalisme pour ce qui concerne le recrutement et l’orientation à leur égard nous faisait craindre le pire.
De nombreuses études ont démontré que le stress de la transition à l’université se manifeste par de l’anxiété, des troubles somatiques, de la dépression et des symptômes obsessionnels chez environ un tiers des étudiants. Or un élément comme l’attribution du logement universitaire est venu compliquer la vie des étudiants syriens qui avaient répondu à l’appel de l’émir du Qatar, celui-ci soulignant que cette aide financière était un cadeau spécial pour le peuple syrien.
Sur les 111 étudiants dont parlent la presse et l’Université seulement une trentaine de syriens auront un logement universitaire. On est loin des promesses du président de l’Université qui avait parlé d’un logement pour l’ensemble des bénéficiaires de l’aide du Qatar. On s’empressera même de dire quelques semaines plus tard : Comme indiqué dans les conditions du programme, le programme et l’université ne disposent d’aucune chambre universitaire. Nous avons d’ailleurs demandé à tous les étudiants un justificatif de domicile car malheureusement, nous ne sommes pas en mesure d’apporter une solution concernant le logement.
Et puis, ce qu’on a vu dans le recrutement, on le retrouve dans l’attribution des logements malgré ce que vous venez de lire ci-dessus.
Il y a la trentaine d’étudiants syriens qui ont un logement payé par l’aide qatarie ou par une aide du CROUS.
Il y a aussi de nombreux étrangers qui obtiennent un logement alors qu’on le refusera aux syriens, comme ce saoudien qui bénéficie d’un logement sans mettre une seule fois les pieds dans un cours.
Il y a aussi des aberrations comme cette étudiante libyenne qui aura deux logements et qui pourra en sous louer un. Cette personne travaillait à temps complet et ne venait à l’université que pour dormir.
L’administration de l’université n’a eu de cesse de dire, au moment de l’attribution d’un logement « surtout tu ne dis rien à tes collègues. »
Nous pourrions citer d’autres cas aberrants mais le plus grave est les conséquences pour des étudiants syriens qui ont abandonné leurs études car ils venaient de trop loin, ou, ils résidaient dans des conditions inacceptables qui aggravaient le stress lié à l’entrée en université.
Les questions qui reviennent sans cesse en écoutant ces étudiants, sont : mais où est passé l’argent du Qatar ? Et à quoi il a servi ? Et comment on réussit nos études avec ce bazar ?
Le pire était devant nous !
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