Un petit groupe d’énarques et autres grandes écoles a pris le pouvoir en France au printemps 2017. Il aura fallu simplement quelques semaines, au peuple français, pour s’apercevoir de la médiocrité des « nouveaux arrivants » dans le monde politique.
On ne gère pas la France comme une entreprise
Un petit groupe d’énarques et autres grandes écoles a pris le pouvoir en France au printemps 2017. Ils sont passés en quelques mois de conseillers des dirigeants politiques à gestionnaires de la France. Il aura suffi de quelques semaines pour s’apercevoir qu’ils géraient la France comme une entreprise, aux temps des « maîtres de forges ».
Eclatant en mille morceaux un paysage politique français incapable de se réformer, ces éternels étudiants de notre société ont voulu mettre en application leurs théories.
Réforme de l’impôt sur la fortune, continuation du CICE, diminution de l’impôt sur les sociétés et autres bonifications à destination des cadres dirigeants de la France. Pour montrer aux possédants du pays qu’un nouveau monde est né, on va baisser de 5 euros les APL des français qui n’arrivent même plus à pouvoir payer leur loyer. Il aura fallu simplement quelques semaines, au peuple français, pour s’apercevoir de la médiocrité des « nouveaux arrivants » dans le monde politique.
La démocratie est en danger
Les oppositions politiques alertent, caricaturent pour faire comprendre aux élites autistes que le chemin choisit conduira à une réponse forte de la part de la plus grande partie de la population française. Les élites continuent leur travail d’appropriation du pays en détricotant tous les corps intermédiaires, syndicats, grandes associations, maires, etc, comme dans un jeu de Monopoly truqué ils prennent les meilleures cartes.
Là encore ces corps intermédiaires lèvent les bras au ciel en indiquant que supprimer tel hôpital ou telle maternité est source de stress supplémentaires, avec un danger grave pour les populations rurales ou périphériques. Les syndicats notamment crient leur colère face à la destruction de plus de cent ans de luttes sociales. La réponse insensée des élites est une attaque sans vergogne des retraités rompant le contrat social établit après la deuxième guerre mondiale. On dresse une partie de français contre d’autres français.
Et que dire de la formule le travail doit payer ? Comme l’indiquait un gilet jaune lors d’une émission télévisée, « vous nous donnez 20 euros d’une main que les augmentations de l’essence, gazole, gaz et autres récupèrent d’une autre main. » Non le pouvoir d’achat ce n’est pas une moyenne nationale. Si les cadres supérieurs n’ont aujourd’hui plus de problèmes d’emplois, le reste de la société, même en traversant la rue n’en trouve pas.
Après avoir émietté les partis politiques et mis à mal les corps intermédiaires, ne disposant d’aucun relai sur le terrain, les nouveaux dirigeants de la France s’aperçoivent que mêmes les miettes qu’ils distribuent ne calme pas la colère qui monte des profondeurs du pays.
Les cris de Macron démission vont s’amplifier
Evidemment, le chef des élites est pris pour cible. Si les cris de démission choquent au départ de la lutte des gilets jaunes, car c’est notre démocratie qui est mise à mal, on finit par comprendre que ce petit bourgeois, sans âme, comédien qui a raté sa vocation, illusionniste médiatique qui dirige le pays, n’est pas au service du peuple français, mais le serviteur zélé d’une caste française.
Le bon sens populaire crée un mouvement et engage une lutte par procuration. Alors que l’hiver arrive, un combat s’engage pour la dignité et la survie d’une grande partie de la population française qui a peur d’être déclassée avant de disparaitre. La première grande lutte organisée par le monde virtuel.
Après plusieurs discours, le masque ne tient plus et tombe, faut-il s’étonner si une revendication prend le dessus. Un cri de colère qui enfle chaque jour un peu plus, « Macron démission ».
Première publication le 2 décembre 2018