Le gouvernement français montre son désarroi en se réfugiant derrière les forces de l’ordre livrées à elles-mêmes.
Macron, Philippe et Castaner contraint de couvrir les excès des forces de l’ordre.
Depuis le 17 novembre 2018, Acte 1 des gilets jaunes, le gouvernement français court après ce mouvement pour le moins original. La dernière intervention du premier ministre Edouard Philippe montre le désarroi des dirigeants politiques, incapables de mettre fin à ce conflit qui va samedi prochain effectuer son Acte 9.
Dès le départ le gouvernement a choisi l’option de discréditer ce mouvement social et politique qui interroge chacun d’entre nous sur les limites des institutions qui nous permettent de vivre ensemble.
Ce qu’il a apporté pour résoudre ce conflit n’est pas à la hauteur de la situation et la communication autour de ces apports a été désastreuse. Emmanuel Macron a perdu le peu de confiance qu’il avait auprès d’une partie importante de la population. Ce qui rend improbable le « dialogue » qu’il envisage pour mettre fin à ce conflit.
L’élection du président Macron, une fois encore par le rejet du Front National et non pour son programme, 18 mois plus tard, pose problème pour de nombreux français. La situation s’est dégradée à cause des choix du président Macron avec la suppression de l’ISF et la baisse de l’Allocation Logement et la mise à l’écart des corps intermédiaires.
A cela s’est ajoutée une attitude de mépris par le président Macron qui l’ont rendu particulièrement impopulaire. Alors qu’il voulait restaurer l’autorité du président et de l’état, Emmanuel Macron a divisé la France comme elle ne l’a jamais été.
Ce Lundi 7 janvier 2019, son premier ministre a confirmé la fuite en avant du gouvernement en matière d’autorité. Parlant des violences contre la police et oubliant les dérives policières envers les manifestants atteints dans leurs chairs par une utilisation inappropriée du flash-ball et dans leur liberté par des interpellations massives. Le journaliste indépendant David Dufresne a recensé les violences policières depuis le début du mouvement des gilets jaunes. Invité d’Aude Lancelin dans l’Entretien Libre, il revient sur l’intensité inédite de la répression policière subie par les gilets jaunes.
Les dirigeants politiques français ont oublié la citation de Sénèque dans La Thébaïde – env. 60 ap. J.-C : « On ne conserve jamais longtemps une autorité qu’on rend odieuse.»