L’Acte 5 des Gilets jaunes portait pour l’essentiel sur une demande politique avec la mise en place du Référendum d’Initiative Citoyenne, le RIC. Laisser croire que le RIC va tout régler est une escroquerie !
Quand la politique prend le pas sur le social
Faut-il s’étonner de la baisse du nombre de manifestants ? Plusieurs éléments externes et internes au mouvement des gilets jaunes sont à la base de son affaiblissement temporaire, alors que la colère initiale est toujours là.
En externe, la brutalité des policiers mise en scène pour engendrer la peur, le nombre d’arrestations en amont, le blocage des moyens de transports trains et bus pour accéder à Paris, le discours de nombreux politiques et personnalités pour une pause, la pression sur les médias, l’attentat de Strasbourg, le froid hivernal, les miettes de Macron et une certaine fatigue … ont pesé sur la mobilisation.
En interne, les réformistes de Mouraud et Cauchy et une partie des indépendants n’ont pas appelé à manifester, en particulier à Paris.
Le choix, par le groupe de gilets jaunes, organisés désormais autour de Drouet, Ludowsky, Laetitia Dewalle et Maxime Nicolle, de mettre en avant le Référendum d’Initiative Citoyenne, communicant peu sur le volet social. Il fallait vraiment tendre l’oreille pour entendre parler de la détresse d’une partie du peuple français.
Ce choix de mettre en avant cette demande politique du RIC arrive trop tôt et ne fédère pas l’ensemble des manifestants qui n’ont plus confiance dans le système politique, dans son ensemble, fusse- t- il issu de ses rangs. On sait qu’une fois arrivés au pouvoir ils oublient vite ceux qui les ont élus comme Macron avec les retraités.
Et puis laisser croire que le RIC va résoudre tous les problèmes actuels des pauvres et de la classe moyenne est une arnaque déjà employée par Macron avec ses marcheurs.
Le RIC peut être utilisé pour une participation des citoyens aux grands évènements d’une nation mais il ne saurait être l’élément qui régit la vie quotidienne car on tomberait rapidement dans une dictature d’influence.
Le mouvement des gilets jaunes a démarré sur la volonté du bas de la classe moyenne de ne pas finir pauvre et périr, il ne doit faire l’objet d’aucune récupération politique car cela détruirait ce mois de luttes.