Rassurer les investisseurs qataris en Turquie est normal mais les inviter à continuer à investir alors que la Turquie tangue économiquement c’est de l’irresponsabilité de la part du ministre qatari de l’Economie et du Commerce. Voilà un bon fusible pour l’émir.
Cacher la vérité est le pire des mensonges (Boualem Triki – Algérie)
La problématique financière de la Turquie pourrait bien peser sur le destin du tout puissant président turc, Erdogan et avoir un impact tout aussi important au Qatar. Ceci explique pourquoi le ministre qatari de l’Economie et du Commerce, il y a quelques jours, a insisté sur la solidité de l’économie turque.
Rassurer les investisseurs qataris en Turquie est normal mais les inviter à continuer à investir alors que la Turquie tangue économiquement c’est de l’irresponsabilité.
Le ministre qatari de l’Economie et du Commerce sait à quel point la Turquie aura des difficultés pour rembourser sa dette qui vient à échéance dans les prochains mois, soit 179 milliards de dollars et ceci avant fin juillet 2019.
Le ministre sait aussi que les turbulences économiques qui frappent la Turquie ne sont pas nouvelles. La méfiance des places boursières sur la livre turque vient en premier lieu des résultats économiques de la Turquie, inflation galopante, déficit régulier du budget turc, investissements de prestiges ayant peu de conséquences sur les fondamentaux du pays, ainsi qu’une situation politique interne désastreuse et une image internationale, la pire que ce pays ait connu depuis des décennies.
Comme disait un enseignant algérien, Boualem Triki, « Cacher la vérité est le pire des mensonges. » Le ministre qatari de l’Economie et du Commerce vient de se transformer en fusible, pour éviter une débâcle à son émir.