L’invasion de la Syrie par les turcs s’est effectuée avec l’accord de Téhéran et de Moscou et le soutien financier de Doha. Le retour de Doha en Syrie ne saurait tarder, montrant sans doute à quel point les saoudiens et émiratis avaient anticipé cette situation.
La naïveté américaine et européenne n’a pas de limites
La Turquie avait planifié l’invasion de la Syrie depuis longtemps. L’annonce de la victoire sur Daech en Irak et en grande partie en Syrie a précipité cet acte guerrier en se servant de l’excuse du combat contre les kurdes de Syrie et aussi de l’installation des américains dans quelques enclaves. Lors de son passage le 15 janvier 2018 l’émir du Qatar a sans doute été mis au courant de cette opération militaire de la Turquie en Syrie. Les deux alliés se sont calés sur la communication à effectuer. Erdogan, le président turc a informé Tamim bin Hamad al Thani de la bienveillance de Téhéran et de Moscou.
Il faut prêter beaucoup d’attention à ce qui se passe en Syrie en ce moment car les américains pourraient bien se trouver piégés entre plusieurs feux et les européens complètement exclus de la solution politique qui se jouera probablement au sein de l’axe Ankara, Doha, Téhéran, Moscou qui pèsera sur Damas.
L’axe Ankara, Doha, Téhéran, Moscou se reforme en Syrie. Un pays qu’ils ont décidé de se partager à la barbe et au nez des américains et des européens dont la naïveté n’a pas de bornes. Pour le Qatar s’est un retour en force qui se prépare dans ce pays où jadis il était reçu dignement. Pour l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ils passent pour les dindons de la farce, car ils ont financé la coalition internationale et se font doubler sur le poteau par Doha. Un élément supplémentaire qui explique la perte de confiance entre l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar.