J’ai ce matin de la peine pour le général James Mattis, car lui aussi, comme Rex Tillerson, sera désavoué par son président. Il est opportun pour les alliés des US, de s’interroger, quel est la valeur de la parole des américains en juillet 2017 quand on voit leur comportement envers le Qatar.
Le Qatar a été vendu à l’Arabie saoudite ?
Le secrétaire américain à la défense James Mattis a réaffirmé jeudi 6-7-2017 l’importance du partenariat stratégique entre les Etats-Unis et le Qatar, alors que depuis le 5 juin, ce pays subit un blocus de type moyenâgeux de la part de l’Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis. Ces pays ont été incités par le président américain à en découdre avec le Qatar.
Il a fallu deux tweets de Trump pour « ridiculiser » Rex Tillerson, Secrétaire d’Etat des US, au niveau international, au moment où celui-ci s’efforçait de provoquer une rapide désescalade entre le Qatar et ses voisins, avant même que soit connues, une liste de 59 noms et organismes dite « terroristes » et une autre liste de 13 demandes, pour le moins farfelues, émanant de la part de l’Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis.
Si le général James Mattis, l’actuel secrétaire à la Défense des US, en tapant du poing sur la table, a réussi à sauver les qataris d’une invasion prévue immédiatement après l’annonce du blocus, force est de constater qu’il ne pourra pas éviter ce drame très longtemps. D’aucuns pensent que le contrat signé entre le Qatar et les US pour la livraison de 72 F-15 était un signe positif pour le Qatar, mais l’Arabie saoudite peut englober la récupération de ces F-15 sans problème dans l’immense commande qu’elle a passé en matière militaire avec les américains.
J’ai ce matin de la peine pour le général James Mattis, car lui aussi, comme Rex Tillerson, sera désavoué par son président. Il est opportun pour les alliés des US, de s’interroger, quel est la valeur de la parole des américains en juillet 2017 quand on voit leur comportement envers le Qatar.
En mettant en place des demandes impossibles à satisfaire pour la plus part, les adversaires du Qatar se sont transformés en ennemis. Il est fort probable que le pacte qui a été passé entre Trump et Salman père et fils, contiennent l’accord de la fin de la branche régnante au pouvoir au Qatar. L’homme fort de la branche régnante est Hamad bin Khalifa al Thani suivi de près par son fils Tamim. Sans doute dans les heures et jours à venir, une campagne haineuse sera développée contre l’ancien émir Hamad bin Khalifa al Thani, l’objectif étant pour les saoudiens, sans partage, de s’approprier du Qatar qu’ils considèrent comme une province de la « Grande Arabie.»