La crise dans le Golfe devrait prendre un tournant dramatique car la plus part des demandes exprimes par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et l’Egypte qui viennent d’être connues sont inacceptables. Le Qatar a un délai de 10 jours pour satisfaire les demandes.
Le conflit parait désormais inévitable
En chargeant la barque des demandes exprimées pour mettre fin à la crise de l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte contre le Qatar, ceux qui ont initié cette crise souhaitent en arriver au conflit.
Les revendications sont organisées sur 13 thèmes et un contrôle serait mis en place pour les 10 années à venir.
1) La rupture de toute coopération militaire et sécuritaire avec l’Iran en abaissant le niveau des relations et en fermant la représentation diplomatique de Téhéran à Doha.
2) La fermeture immédiate de la base militaire turque en cours de construction et l’arrêt de la coopération militaire avec la Turquie.
3) L’interruption de tout lien avec les organisations terroristes, en particulier les Frères musulmans, l’Etat islamique, le Front de la conquête du Levant (ex-al-Nosra) et le Hezbollah.
4) La fin du financement d’individus, groupes ou organisations désignés comme terroristes par l’Arabie saoudite, les Emirats, l’Égypte, le Bahreïn ou les États-Unis.
5) Remettre les « personnalités terroristes » installées au Qatar et recherchées comme telles par les autorités de l’Arabie saoudite et ses alliés.
6) Fermer la chaîne Al Jazeera et toutes les filiales qui lui sont liées.
7) Mettre fin aux ingérences de Doha dans les affaires intérieures des pays de la région.
8) Le Qatar devra payer des réparations en guise de dédommagements à ses voisins pour la nocivité de sa politique poursuivie ces dernières années.
9) Le Qatar devra s’aligner sur les autres pays du Golfe pour la conduite de ses politiques au niveau militaire, social et économique.
10) Le Qatar devra remettre toutes les informations sur les membres de l’opposition qu’il a pu héberger par le passé et l’arrêt de tout contact avec les opposants des régimes des quatre pays mentionnés.
11) Fermer tous les médias que le pays a pu directement ou indirectement fonder comme les sites Arabi21, Al Araby al-Jadeed, Rassd, Mekameleen ou Middle East Eye.
12) Satisfaire aux exigences de cette liste dans un délai de 10 jours.
13) Le Qatar devra consentir à un audit mensuel pour s’assurer de la mise en place effective de ces mesures au cours de la première année et trimestriel pendant 10 ans.
Ces pays ont maintenant donné au Qatar 10 jours pour se conformer à toutes les demandes., y compris le paiement d’une somme non spécifiée en compensation. Selon Yahou : Aucune réaction n’a pu être obtenue dans l’immédiat auprès des autorités du Qatar, qui ont rejeté les allégations à l’origine de la rupture. Mais le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Mohammed ben Abdulrahman al Thani, a déclaré lundi que l’émirat ne négocierait pas tant que les quatre Etats n’auraient pas levé leurs mesures de rétorsion.