Deux hommes ont fait basculer la crise au sein du CCG de juin 2017 en faveur du Qatar, Rex Tillerson et le général James Mattis.
La base d’Al Udeid sauvée par son ancien dirigeant James Mattis
La logique à la suite des « tweets de Trump » aurait voulu que les américains se retirent du Qatar. On ne peut pas accuser un pays de favoriser le terrorisme au niveau mondial et y laisser la plus grande base américaine au monde hors US. Mais un homme a tapé du poing sur la table, le général James Mattis, l’actuel secrétaire à la Défense des US. L’ancien patron du CENTCOM, le quartier général des forces américaines au Moyen-Orient, implanté sur la base de Tampa en Floride et dont le QG avancé est… sur la base d’Al-Udeid, au Qatar.
Ses propos ont été probablement simples, comme un général sait dire « Vous arrêtez-vos conneries sur le Qatar, » il s’adressait aux sbires de Trump qui essayaient de le persuader de lâcher le Qatar. Deux minutes plus tard, Mattis appelait Rex Tillerson, le Secrétaire d’Etat US pour lui demander de remettre de l’ordre dans ce foutoir. Quelques jours plus tard le Qatar signait la première partie du contrat concernant 36 F-15, et prenait une option pour 36 autres. Plus personne ne parle des tweets de Trump.
La base d’Al Udeid venait d’être sauvée une fois de plus par James Mattis qui est loin d’être un naïf. La pression sur le Qatar sera encore plus forte, pour que ce pays ne s’égare pas dans ses délires, mais cela on en parle pas, on le fait. En attendant le Qatar doit une fière chandelle à Mattis car grâce à son intervention, la mouche a changé de chameau.