Une qatarienne que nous appellerons Sharoq, a été licenciée par son employeur Commercial Bank of Qatar (CBQ), celui-ci a payé un quart de page dans deux medias afin d’en informer la population, avec une photo à l’appui. Les réseaux sociaux qatariens se sont déchainés contre la banque pour défendre Sharoq invoquant une atteinte à la Culture du Qatar.
Sharoq un symbole pour les qatariens
Comment ne pas être choqué par cet employeur qatarien qui a publiquement porté atteinte à une qatarienne, cadre dans son entreprise, la Commercial Bank of Qatar (CBQ). En effet cet employeur indélicat a informé la population du Qatar, par deux encarts achetés dans deux médias qatariens, le Gulf Times en anglais et Al Raya en Arabe que Sharoq ne faisait plus partie de l’entreprise. Mettre la photo d’une femme qatarienne et donner ce type d’information est sans doute une première au Qatar. Les réseaux sociaux se sont déchainés contre la banque pour défendre Sharoq invoquant une atteinte à la Culture du Qatar. Alors que la banque est dirigée par un conseil d’administration de hautes personnalités, on s’interroge pour savoir qui a pris cette initiative pour le moins inappropriée.
Pourquoi cette initiative n’a pas soulevé autant de réactions pour un ou une expatriée ?
En lisant la presse locale en particulier Doha News, nous apprenons qu’au Qatar, il est courant de voir ces encarts dans les journaux, annonçant la séparation d’un employeur avec un de ses cadres. Alors une question nous vient à l’esprit, « Pourquoi ce type d’annonce n’a pas soulevé autant de réactions lorsque c’est un ou une expatriée ? »
Il fallait bien s’attendre un jour ou l’autre à ce que cette façon de faire, qui peut être qualifiée d’infamante, finisse par atteindre un qatarien. La Culture, invoquée par les qatariens qui ont twittés leur colère, aurait dû être mis en avant aussi pour un expatrié qui travaille sur le sol qatarien. Les dégâts occasionnés par cette façon d’agir font autant de mal à la personne ciblée par cet encart que l’on soit qatarien ou expatrié. En quelques années la population du Qatar a explosé, les réseaux sociaux sont apparus, un encart publié dans un média comme cela fut le cas pour Sharoq, peut faire le tour du monde en quelques heures.
Au lieu de s’en tenir seulement à une colère, les qatariens feraient bien de demander l’arrêt de ces atteintes à la personne que rien ne justifie, peu importe la nationalité du travailleur. Leur façon de faire nous fait dire qu’ils pratiquent une Culture à géométrie variable.