Les nombreux travaux en cours, les déficits annoncés pour les prochaines années, l’annonce de l’immobilisation de sommes considérables dans des investissements sur plusieurs continents, l’endettement interne des qatariens et la baisse du prix des hydrocarbures, nous fait craindre une fuite en avant pour le Qatar ?
Le Qatar finira-t-il par manquer de liquidités ?
On ne prête qu’aux riches dit le proverbe, mais la baisse du prix des hydrocarbures, si elle continue comme annoncée, finira par mettre en difficulté le Qatar même s’il prétend le contraire.
Les nombreux travaux en cours, liés à la mise à niveau des infrastructures ainsi qu’à la possible Coupe du monde de football 2022, devrait mobiliser 200 milliards de dollars. Le développement du secteur du Tourisme devrait demander 40 milliards de dollars, les équipements militaires en cours devraient dépasser les 20 milliards de dollars… ainsi de suite. Chaque semaine une dépense nouvelle est annoncée.
Le média « Bloomerg » vient d’indiquer, que le Qatar, par la voix de son ambassadeur aux US Mohammed Al Kuwari, allait investir 35 milliards de dollars dans les 5 prochaines années dans ce pays. Somme qui vient s’ajouter aux 30 milliards annoncés en Asie sans compter les traditionnels investissements en Europe et en Afrique. Ce sont probablement au moins 100 milliards que le Qatar souhaite investir dans les 5 prochaines années. On peut s’interroger, mais où le Qatar va prendre une telle somme alors que ses recettes issues des hydrocarbures devraient diminuer et qu’en interne l’endettement des qatariens ne cesse de croître ?
L’histoire risque-telle de se reproduire comme en 1930 avec la brutale disparition du marché des perles ou en 2003 quand l’état du Qatar était en manque de liquidités ? Le FMI avait alerté le Qatar il y a quelques mois et lui avait demandé de mettre en place une cellule centralisant l’ensemble des engagements internes et externes, ce qui fut fait auprès du ministre des Finances du Qatar, mais observer ne suffit pas, il faut des actions concrètes. Les déficits annoncés pour les prochaines années, devrait inciter à être raisonnable, mais que nenni !
Un espoir quand même, souvent entre ce que le Qatar dit et ce qu’il fait, il y a une grande marge, espérons qu’ici encore ce soit le cas. L’affaire Volkswagen où le Qatar est engagé à hauteur de 17 % des actions montre que les investissements financiers ne sont pas toujours disponible quand on le souhaite, une certaine prudence est aujourd’hui de rigueur. Certes le proverbe dit, on ne prête qu’aux riches, mais si demain le Qatar l’est un peu moins, cela pourrait inciter ses créanciers à un remboursement rapide et alors le Qatar pourrait connaître à nouveau « un mauvais temps financier ».
Affaire à suivre…