La venue à Alger de Abdallah ben Nasser Ben Khalifa al Thani premier ministre du Qatar, à partir du 10 mars 2015, avec une importante délégation, est un acte politique fort pour les deux pays et pour le premier ministre qatari.
Il y va de l’intérêt des deux pays de se rapprocher économiquement
L’Algérie et le Qatar se sont apprivoisés avec l’acier de Bellara. La venue en Algérie de Abdallah ben Nasser Ben Khalifa al Thani premier ministre du Qatar va être l’occasion du lancement du complexe sidérurgique qui dès 2017 devrait produire 2 millions de tonnes d’acier par an et 5 millions à partir de 2019. Les travaux vont générer déjà de nombreux emplois et lorsque le site sera en fonctionnement ce sont plus de 3000 emplois directs et indirects qui seront pérennisés.
Il est probable que deux autres projets soient confirmés lors de cette visite officielle. Le premier, porte sur la transformation chimique du phosphate à Oued El Kebrit (Souk Ahras) et le second concerne la production d’engrais à Hdjar Soud (Skikda). Comme l’indique le media « Elmoudjahid » « La production de ces deux usines sera destinée à satisfaire les besoins du secteur agricole en Algérie mais aussi à l’exportation. »
Abdallah ben Nasser Ben Khalifa al Thani répond à une invitation du premier ministre algérien Abdelmalek Sellal qui s’était rendu à Doha en novembre 2014 pour vérifier la faisabilité de ces deux projets. Pour le premier ministre qatari qui sera à la tête d’une importante délégation qatarienne c’est sans doute depuis sa nomination l’acte le plus important au niveau économique et politique. Il affirme ainsi son existence politique et la place du gouvernement qatari.
Le premier ministre qatari devrait aussi aborder la problématique des ressources humaines. Le Qatar a besoin pour l’avenir de plusieurs centaines de milliers d’algériens pour des postes clés dans son économie, comme les finances, le tourisme l’hôtellerie et de nombreux autres secteurs touchant aux services. Cette demande est progressive et devrait s’accélérer dans les prochaines années permettant à de nombreux algériens des évolutions de carrières. La force du premier ministre qatarien réside dans le respect de son interlocuteur, ce qui dénote un profond changement par rapport à son prédécesseur, ceci devrait permettre des accords économiques entre les deux pays gagnant gagnant.