On le voit de partout en ce moment, Ali bin Fetais Al Marri est le procureur général du Qatar. C’ est un véritable ambassadeur du Qatar qui ne contente pas seulement de parler de judiciaire.
Un élément clé du puzzle qatari
Nous avions parlé de lui au moment de l’affaire des 4 français, retenus contre leur gré au Qatar. En ce moment la presse parle souvent de Ali bin Fetais Al Marri, il était il y a quelques jours en Iran pour une mission très délicate.
Mais sa visite en France mi-octobre n’a pas à notre connaissance été signalée par la presse. C’est par une info de l’Agence Qatar News (QNA) que nous l’avons appris.
Il a en premier lieu rencontré son « ami » Alain Juppé en se rendant à Bordeaux. Ensemble ils ont évoqué les moyens d’améliorer les relations notamment par une coopération avec l’École nationale de la magistrature, localisée à Bordeaux. Unique école de formation des magistrats de l’ordre judiciaire français, l’École nationale de la magistrature est un établissement public administratif national placé sous la tutelle du ministre de la Justice. Ce statut donne à l’École une autonomie de ses moyens d’action administratifs et financiers. Le Qatar manque cruellement de magistrats qui pour la plupart sont étrangers et sous contrat.
Ensuite al Marri a rencontré Christiane Taubira actuelle garde des Sceaux et ministre de la Justice. Il a aussi discuté avec Emmanuel Bonne, conseiller du président Hollande Proche et Moyen-Orient. Les discussions ont porté sur les moyens de renforcer les relations en matière judiciaire entre les deux pays. Mais sans doute aussi sur la présence française au Qatar notamment au niveau de l’enseignement, en effet Al Marri est très présent dans les deux Lycées de Doha où le français est enseigné. Chacun se souvient des difficultés de deux proviseurs dont un a dû quitter précipitamment le Qatar. L’affaire Marongiu a fait aussi partie sans doute des discussions, cet entrepreneur français emprisonné pour chèques sans provisions, alors qu’il est innocent, car c’est son sponsor qatari qui lui a vidé son compte. Depuis l’Elysée suit l’affaire de la libération de M. Marongiu et l’a fait savoir.