Membre du premier cercle autour de l’émir Tamim, Ahmad Mohammed Al-Sayed tient fermement la direction de Qatar Investment Authority (QIA). Ce fonds souverain qui pèse près de 175 milliards de dollars reste modeste par rapports aux autres pays du Golfe. QIA met le cap en Asie pour le futur proche.
Une équipe au service de l’émir Tamim
Un mois après sa nomination comme dirigeant du Qatar, l’émir Tamim prit en main Qatar Investment Authority (QIA), le fonds souverain du Qatar. Il demanda à HBJ (Hamad Ben Jassem Al-Thani) ancien premier ministre et compagnon de route de son père, l’émir Hamad, de laisser la place à Ahmad Mohammed Al-Sayed (AMAS). Si l’émir Tamim est le président « AMAS » en est le Directeur Général, l’homme qui doit faire fructifier le QIA.
La création des fonds souverains remonte au début des années 50. C’est le Koweït qui en 1954 crée le Koweït Investment Board auquel il confie la responsabilité d’investir le surplus de ses revenus pétroliers. Au niveau des fonds souverains du Golfe, arrivent en tête celui de l’Arabie Saoudite (680 milliards de dollars), Emirats (EAU)(425 milliards de dollars), le Koweït (400) et le Qatar (175), Oman (16) et Bahrain (11). Le directeur général du QIA a une belle marge de progression devant lui lorsque le Qatar se compare à ses voisins, Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis et Koweït.
Qatar Investment Authority diversifie ses investissements.
L’essentiel des investissements du Qatar sont concentrés entre les USA et l’Europe. La France est sur le continent européen le quatrième pays après l’Allemagne, la Suisse et le Royaume Uni. Au-delà de ces deux continents et du Japon, une multitude d’investissements ont lieu mais moins significatifs. Or Ahmad Mohammed Al-Sayed vient d’indiquer qu’il y aura une poursuite des investissements en Europe mais qu’il était temps de renforcer la présence du QIA en Asie. L’urgence est à la diversification, l’achat par le Qatar d’une participation dans une chaîne de grands magasins de Hong Kong, Lifestyle International Holdings, pour 616 millions de dollars est le premier pas. Ce processus en cours devrait porter à 15 milliards de dollars les investissements en Asie commençant ainsi à rattraper le retard.
Mais un pays comme la France attire aussi des membres de la famille al-Thani ou d’autres qataris. Il y a d’autres sources possibles d’investissements que le QIA.
Le président Hollande quant à lui essaie d’attirer d’une manière plus importante les autres fonds souverains du Golfe. Là aussi la diversification paraît indispensable afin de défendre les intérêts de la France.
Mise à jour
Ahmad Mohammed Al-Sayed a été remplacé par Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Saud Al-Thani le 3 décembre 2014.