Comment conjuguer wahhabisme et mondialisme c’est le défi du nouvel émir.
La Qatar va-t-il trouver sa voie ?
L’émir Tamim connait le monde pour avoir beaucoup voyagé. A 34 ans il a parmi les nombreux défis, à relever celui de conjuguer wahhabisme et mondialisme. Comment exister dans le nouvel ordre économique mondial qui s’installe sur la planète et comment trouver une originalité qatarienne dans la pratique du wahhabisme. L’héritage de l’émir Hamad s’avère être précieux pour arriver à ce subtil équilibre qui permet d’accepter « l’autre » sur son propre territoire et ne pas se renfermer sur soi et mourir dans l’immobilisme.
Il lui faudra au nouvel émir tout l’héritage de son père et sa mère pour continuer leur œuvre qui a permis d’ouvrir son territoire à une autre église. Aujourd’hui près de 100 000 fidèles, des expatriés, fréquentent régulièrement Notre-Dame du Rosaire, complexe chrétien situé en dehors de Doha.
Pourtant le Qatar ne souffre d’aucune ambiguïté sur ce sujet, dans sa constitution il a écrit « Le Qatar est un pays arabe indépendant. L’islam est sa religion et la charia est la source principale de sa législation. » Le Qatar est une terre de wahhabisme dont il en a fait une religion d’état. C’est le ciment qui unie la population qatarienne et qui sert de point de repère quand on est loin de son pays. Pendant cette première année de règne la religion a rassemblé les qataris qui ont été dans de nombreuses tourmentes, dans leur choix de s’ouvrir au monde ils en supportent aussi toutes les agressions.
Pratiquer la religion musulmane au Qatar est assez aisée car l’émir et le gouvernement en sont des acteurs importants, mais le Qatar doit affronter l’éloignement grandissant de ses enfants dispersés sur toute la planète et soumis à de nombreuses tentations. La pratique rigoureuse du wahhabisme nécessite un ancrage des jeunes générations qui seront amenées à représenter le Qatar souvent loin du pays. La chance pour ce pays est d’avoir un émir « jeune » et ouvert au monde. L’émir Tamim a tenu bon, pendant cette première année, face à ceux qui en interne prônent un retour au conservatisme.
Il sait que le défi de conjuguer wahhabisme et mondialisme et une des tâches essentielles de son règne, sans perdre la moindre parcelle de ses traditions il doit voguer vers le futur. En tant qu’Emir il doit tout autant réussir économiquement en diversifiant les ressources du Qatar que trouver une pratique originale, qatarienne, du wahhabisme. La période du Ramadan est propice à tous pour une réflexion sur ce qui est primordial pour soi mais aussi pour la fonction que l’on occupe. Nul doute que l’Emir saura la mettre à profit pour redonner à l’être humain la place qui est la sienne dans le wahhabisme et le mondialisme.
Le règne de Tamim autres liens
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La défense nationale du Qatar sous le regne tamim