Le fort d’Al Zubarah

Cheikh Abdullah bin Qassim Al-Thani, appelé le « constructeur » fît construire plusieurs fort dont celui de al Zubarah en 1938.

 Le fort d’Al Zubarah construit sur des ruines d’un fort plus ancien.

A proximité de la ville d’al Zubarah se trouve un fort typiquement arabe et bien conservé.  Au rez-de-chaussée sont représentés des « iwan », petits portiques surplombant la cour au travers d’arcades carrées. Dans la cour elle-même, on peut voir une marquise à quatre piliers recouvrant un puits de 15 m de profondeurs, qui alimentait les soldats en eau. Le deuxième étage du fort consiste en une large promenade desservant quelques pièces intégrées aux tours d’angle. Les murs de ces pièces, ainsi que la promenade, disposent de meurtrières.

 

Il permettait aux hommes de garde de voir loin.

Des échelles de bois permettaient aux hommes de grimper sur le toit et de surveiller ainsi les alentours en bénéficiant d’une vue circulaire. Les murs, dont l’épaisseur isole de la chaleur et maintient la fraicheur dans les constructions, étaient construits en superposant des blocs de roche corallienne et de calcaire, en les jointant avec du mortier et enfin en les recouvrant de plâtre de gypse. Souvent décoré de motifs géométriques, ce plâtre protégeait les murs des éléments naturels comme le vent et l’humidité. La toiture comporte quatre couches. La première est une série de « danchal », poutres de bois souvent protégées par du bitume. La seconde est une couche de « basgijl », des bandes de bambous tissés. La troisième couche est constituée d’un entrelacs serré de branches de mangrove et le toit est terminé par une couche de boue compressée, qui protège les bâtiments du soleil écrasant pendant la saison chaude. L’un des traits les plus intéressants de cette technique est la construction d’encadrements qui utilisent du bois de « danchal » assemblé avec une corde, afin d’augmenter l’adhérence du mortier de boue et du plâtre.

Le prochain article parlera de l’architecture de la ville d’Al Zubarah