Al Anood Bint Al Thani dirige QBWA une association qui veut améliorer la contribution des femmes à l’activité économique du Qatar. Elle souhaite pour commencer que les femmes prennent des places de décision dans les entreprises et administrations et à terme, la suite logique sera de s’investir en politique. Il fallait beaucoup de force et de courage pour accepter ce challenge. La fille de Sheikha Noora ben Khalid Al Thani troisième épouse de l’Emir sait qu’elle peut compter sur son père et sur sa deuxième épouse Sheikha Mozah qui œuvre pour que la femme trouve toute sa place au Qatar.
Un carnet d’adresses dans le monde des affaires imposant
Le constat est connu et le combat continue : les femmes restent en butte à de multiples formes d’inégalités, dans le monde de l’entreprise, dans l’univers familial ou dans la sphère politique. (Le monde). Il y a quelques jours, Al Anood Bint Al Thani avec son équipe a organisé le deuxième salon des carrières intitulé «Les femmes qui travaillent au Qatar: les aspirations professionnelles et les traditions sociales». Parmi les présents, de nombreuses femmes d’affaires, des étudiantes mais aussi le président Dr Ebrahim al Naeimi et le directeur de QCF (Qatar Career Fair Center ) , Abdulla al Mansouri .
Une prise de conscience des femmes qataries
« La libération commence à la maison, quand ceux qui sont opprimés prennent leur destin en mains. » (La féministe marxiste italienne, Silvia Federici)
Une intervenante, au salon « Les femmes qui travaillent au Qatar » directrice d’Injaz Qatar, soulignait l’importance du soutien des personnes expérimentées afin de progresser dans la vie. Elle dit que sa famille, en particulier sa mère, a joué un rôle important en l’encourageant à devenir la femme de carrière qu’elle est aujourd’hui. Une autre intervenante de Qatar Foundation a dit à l’auditoire que le mot «impossible» n’existait pas dans son vocabulaire et cela a été la formule de son voyage réussi en tant que femme de carrière.
Je rajoute aux propos de cette intervenante la phrase de Silvia Federici « Une leçon essentielle que nous pouvons apprendre du passé, c’est que, en présence d’inégalités de pouvoir, les femmes doivent s’organiser de façon autonome afin d’être en mesure de nommer les problèmes auxquels elles font face et de gagner en force pour exprimer leur mécontentement et leurs désirs. »