Il est situé en Éthiopie, sur le cours du Nil bleu, près de la frontière avec le Soudan, à une centaine de kilomètres en amont du barrage de Roseires.
Un contrat de 4,8 milliards de dollars
L’idée d’un immense barrage sur le Nil bleu n’est pas nouvelle. L’emplacement du barrage avait été envisagé par les États-Unis lors d’une étude conduite entre 1956 et 1964. Après de longues années d’études et réflexions, le 31 mars 2011, un contrat de 4,8 milliards de dollars est attribué à la société Salini Impregilo, sans appel d’offres. La première pierre est posée le 2 avril 2011 par le premier ministre Meles Zenawi.
Le barrage s’est appelé « Projet X », puis « barrage du millénaire » avant de devenir le « Grand barrage de la renaissance éthiopienne » le 15 avril 2011. En mars 2012, le gouvernement éthiopien annonce un changement des plans du barrage, pour passer de 5250 à 6 000 MW
Meles Zenawi a dit, dans ce qu’il a appelé un discours « brutalement franc » :
Nous avons besoin du soutien de tous nos partenaires pour construire les barrages car nos économies sont insuffisantes. Si nos partenaires sont dissuadés de le faire à cause de la campagne bruyante des extrémistes environnementaux et de certains politiciens aux idées démodées, ils condamneront en fait des millions d’Africains à la pauvreté. Cela ne peut pas être juste. Cela ne peut pas être juste. Il ne peut certainement pas être responsable sur le plan environnemental ou social. En effet, à l’heure où l’on nous dit de réduire les émissions de carbone et à un moment où les risques de l’énergie nucléaire sont visibles pour tous, il serait du plus haut niveau pour nos partenaires de tourner le dos aux programmes écologiquement et socialement les plus responsables de la production d’électricité sur notre continent.