Le Gulf Cooperation Council (GCC) veut museler le Qatar et lui interdire ses amitiés. La crise dans le Golfe atteint une étape décisive.
L’Arabie saoudite veut faire boire au Qatar le calice jusqu’à la lie
Après avoir reprise le leadership au Moyen Orient l’Arabie saoudite demande au Qatar de rentrer dans le rang et se soumettre aux desiderata du Gulf Cooperation Council (GCC). Même si l’accord proposé par cet organisme qui réunit l’ensemble des Etats des pays du Golfe : Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Koweït, Qatar et Oman est secret, chacun connait les éléments clés de ce dossier.
L’Arabie saoudite suivie par les Emirats Arabes Unis et Bahreïn ont lancé depuis courant 2013 une offensive tous azimuts contre le Qatar pour l’obliger à couper les ponts avec les frères musulmans, museler Al Jazeera pour ce qui les concerne et ne rien entreprendre pour ce qui touche les droits de l’homme, le droit du travail ou tout autre modification qui pourrait déstabiliser tout ou partie du Golfe.
Ils se servent de tous les prétextes, les diatribes de Qaradawi, les reportages d’Al Jazeera, les interventions externes du Qatar, l’octroi de la nationalité qatarie à des citoyens Bahreïni … pour essayer de les mettre au pas. Non content d’avoir obtenu par les américains la démission de l’émir Hamad al-Thani pour qu’il cède le pouvoir à son fils, le croyant plus malléable, non content d’avoir déstabilisés l’Egypte pour que le président Morsi disparaisse, non content d’avoir dans ce pays détruit l’appareil officiel des frères musulmans et les considérer comme des terroriste, ils souhaitent maintenant que le « jeune » émir Tamim accepte la signature d’un accord qui l’oblige à respecter tout ce que globalement le Gulf Cooperation Council (GCC) pourra décider à l’avenir. La prochaine demande portera sur l’amitié Qatar et Hamas.
Si le Qatar accepte cet accord son libre arbitre à terme sera remis en question et il deviendra soit un des émirats des Emirats Arabes Unis soit une province autonome de l’Arabie saoudite. Celle-ci veut faire boire aux qataris le calice jusqu’à la lie. Il est probable que l’émir Tamim refuse d’appliquer un accord qui réponds à ces objectifs.