Algérie, Maroc, Tunisie, chaque jour une nouvelle montre à quel point le Qatar considère le Maghreb . C’est un terrain naturel pour le recrutement de personnels et pour des débouchés économiques. La visite du premier ministre tunisien Mehdi Jomâa en témoignage.
Un intérêt réciproque mais qui oblige à la vigilance
Alors que la France arrive à se fâcher avec le Maroc à cause d’un juge qui envoie les forces de l’ordre à l’ambassade du Maroc à Paris, pendant ce temps-là le Qatar signe des accords de coopérations tous azimuts renforçant les liens entre les deux pays.
Plusieurs accords avec l’Algérie dont celui de Bellara sur les aciers ainsi que le recrutement de nombreux cadres des milieux économiques et sportifs montre la volonté du Qatar d’établir des rapports plus harmonieux avec ce pays.
La visite du premier ministre tunisien Mehdi Jomâa à Doha ce 17 mars 2014 dans le cadre d’un tour des pays du Golfe pour se faire connaître mais avant tout pour financer le futur de la Tunisie témoignage des relations fortes mais bien souvent tumultueuses entre le Qatar et la Tunisie.
Pour les trois pays le renforcement des relations économiques avec le Qatar peuvent être une chance mais la vigilance s’impose. L’ingérence tout aussi naturelle des qataris dans les pays qu’ils affectionnent est aujourd’hui décriée par ses proches voisins et par les internautes tunisiens. Les menaces envers l’Algérie de l’ancien premier ministre Qatari HBJ datent de peu. Les relations avec le Maroc se sont améliorées surtout depuis l’arrivée du nouvel émir Tamim en juin 2013. Et les autorités qataries lorsqu’elles viennent en Tunisie soulèvent toujours autant de passion.
Ah, si le Qatar savait maîtriser ses envies de gloire, il pourrait sans doute briller beaucoup plus et devenir pour le Maghreb une étoile sur laquelle on peut compter.