Une odeur de fumée flotte dans le quartier de C. Ring Road, l’incendie de hier. Un scandale de plus concernant la Coupe de foot 2022 dans les colonnes du The Telegraph. Et l’Arabie saoudite qui offre une porte de sortie au Qatar en réclamant que l’on fasse taire le prédicateur Qaradaoui.
La vie tranquille d’un qatari
Ce matin 18 mars 2014, une odeur de fumée reste en l’air dans tout Doha, je réside dans le quartier de C. Ring Road, hier un incendie s’est déclaré sans faire de blessés heureusement. Les vents ne sont pas de la partie alors on va respirer cette odeur de caoutchouc brulé jusqu’au soir.
Coincé dans les embouteillages, en allant travailler, j’écoute tous les matins une radio anglaise, cela me permet de savoir ce qui se passe dans le monde. Je suis attiré par les propos d’un journaliste du The Telegraph qui parle d’un ancien vice-président de la FIFA, Jack Warner qui aurait touché 1,2 millions de dollars par une société qatarie, pour peser sur le vote qui avait attribué la Coupe du monde au Qatar. Encore un de ces scoops dont on parlera une bonne partie de la semaine et qui vous agace profondément.
Sincèrement s’ils savaient à quel point cette coupe du monde de foot « je m’en fous ». Je me débrouillerai pour prendre des vacances une bonne partie de la compétition pour ne pas voir tous ces « étrangers » qui vont envahir cette ville ou je suis né. Mais je suis beaucoup plus inquiet de ce qui se passe avec nos voisins de l’Arabie saoudite, des Emirats, de Bahreïn. Hier un ami au travail me disait qu’il avait voulu payer comme d’habitude les courses de la semaine avec des QR et la caissière avait dit non. Il avait laissé les courses en se jurant qu’il n’y mettrait plus les pieds en Arabie saoudite.
Ce matin le ministre des affaires étrangères saoudiennes s’est exprimé pour la première fois depuis le 5 mars, jour où les ambassadeurs se sont retirés du Qatar. En l’écoutant j’ai eu l’impression que si on faisait taire Youssef Qaradaoui le prédicateur d’Al Jazeera finalement les saoudiens pourraient calmer le jeu. Tout le monde espère que tout cela va s’arranger, nous avons tous de la famille dans les trois états qui s’excitent après nous et eux chez nous, cette histoire m’échappe un peu, comment peut-on entre arabes se faire autant de mal. Voilà j’arrive au travail, désolé je vous laisse, on se reparle bientôt.