Nous avions annoncé une dégradation entre le Qatar et les autres pays du Golfe. L’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis et Bahreïn rappellent leurs ambassadeurs au nom de la « sécurité et stabilité ».
L’Arabie saoudite veut remettre de l’ordre dans le Golfe
Doha News vient de relater la nouvelle, l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis et Bahreïn rappellent leurs ambassadeurs au nom de la « sécurité et stabilité » à partir de ce jour 5 mars 2014. Ce ne sont plus des remontrances, mais une véritable escalade de la tension entre le Qatar et ces pays du Golfe. Nous avions annoncé une dégradation entre le Qatar et les autres pays du Golfe à ce moment il n’y a que le Koweït et Oman qui n’ont pas pris position.
Apparemment la bombe qui a explosé ces jours-ci à Bahreïn et l’incident qui crée cette polémique. Pour l’Arabie saoudite, le Qatar n’est pas un pays fiable au niveau sécurité, accueillant sur son territoire trop d’opposants aux autres pays du Golfe. Malgré la condamnation par le Qatar de l’attentat de Bahreïn les autres pays pensent que le Qatar a pu être un lieu de passage pour les terroristes.
L’affaire est sérieuse, l’émir Tamim doit agir
Le ministre des affaires étrangères du Qatar Al –Attiyah qui était en réunion avec l’ensemble de ces pays, dans une réunion » houleuse », n’a rien vu venir et n’a pas réussi à les convaincre des mesures prises en matière de sécurité. Le temps est venu pour l’émir Tamim de faire preuve de fermeté afin de ne pas couper des liens « vitaux » pour le Qatar. L’affaire Qaradaoui a été traitée avec désinvolture. Le soutien sans conditions des frères musulmans avec leur implication en Egypte est l’autre pierre d’achoppement entre les pays du Golfe et le Qatar. Le troisième élément est la probable prise de décision de renforcer son armement aérien et naval ce qui inquiète les autres états du Golfe.
Des reproches de plus en plus clairs portent sur l’action en coulisse de l’ancien émir Hamad qui n’a jamais supporté le leadership de l’Arabie saoudite. L’émir Tamim est obligé de réagir en prenant une initiative faute de quoi c’est son autorité de chef de l’état qui risque d’être mis à mal.
En outre le CCG pourrait ne plus être opérationnel ce qui compliquerait la vie des six pays le composant. Créé en 1981, le CCG réunit six monarchies du golfe Persique: l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, Oman, le Koweït, et le Qatar.
Mise à jour du 05-03-2014 à 14h30
Le Qatar regrette le rappel des ambassadeurs et ne fera pas la même chose.