Après les Emirats Arabes Unis, voici l’Egypte qui monte au créneau demandant l’extradition des frères musulmans sur le sol du Qatar. Il ne reste plus que l’Arabie saoudite pour mettre la pression sur le Qatar, cela ne saurait tarder. Jusqu’où peuvent aller ces tensions ?
L’opportunité de hausser le ton grâce à Youssef al-Qaradaoui
Les Emirats Arabes Unis se sont engouffrés dans la faille crée une fois de plus par le prédicateur Youssef al-Qaradaoui. Ils en sont à demander clairement la tête de celui qui les provoque depuis des lustres. La colère des Emirats Arabes Unis ne tient rien du hasard, elle fait partie d’une stratégie coordonnée dont l’objet est en premier lieu l’écrasement absolu et total des frères musulmans mais l’essentiel n’est pas là.
Ce 4 février 2014, l’Egypte à son tour monte au créneau demandant l’extradition des frères musulmans sur le sol du Qatar. Il sait pertinemment que Doha ne le fera pas, mais on attise le feu, histoire de mettre la pression sur le jeune émir pour voir s’il tient le choc. La prochaine remontrance sérieuse pourrait venir de l’Arabie saoudite qui surveille le Qatar « comme le lait sur le feu » ne voulant pas revivre avec Tamim ce qu’elle a vécu avec Hamad. Le prétexte Qaradaoui et même les frères musulmans ne sont rien en comparaison de la décision que s’apprête à prendre l’émir concernant un équipement militaire aérien, naval et terrestre sans précédent.
Le ballet des officiels français est un indicateur
On se croirait au temps de Sarkozy, les ministres et apparatchiks défilent à une vitesse qui montre que l’émir va décider de dépenser quelques dizaines de milliards pour passer du soft power au hard power. La France veut sa part du gâteau, elle se moque des conséquences d’armer le Qatar. Hollande espère toujours quelques milliards de l’Arabie saoudite mais celle-ci se fait tirer l’oreille car elle met dans la balance la vente des Rafales au Qatar. « Imaginez demain, un première vague de 36 Rafales avec une motorisation revue et un armement qui a fait ces preuves, plus personne n’est à l’abri à 3000 kms à la ronde ».
Il sera certainement plus difficile ce jour-là de mettre la pression à l’émir Tamim qui déjà grand par la taille pourrait rêver tel « Alexandre » d’être Tamim « Le Grand ».