Le festival du faucon se termine dimanche 2 février. C’est la 5e édition. Elle fait partie des traditions millénaires dans le Golfe et en particulier au Qatar. L’amour des animaux est enseigné aux jeunes mais le Qatar n’a toujours pas un refuge pour animaux digne de ce nom.
La chasse à l’outarde houbara dans le désert
Les fauconniers de toute la région du Golfe et au-delà ont participé aux épreuves qui ont commencé le 10 janvier 2014 et se terminent le dimanche 2 février. Cette 5e édition a permis de continuer une tradition millénaire dans le Golfe et en particulier au Qatar. La chasse n’a pas varié depuis des générations. L’Outarde Houbara est un oiseau rare, craintif, qui vit dans les plaines arides, les steppes et régions semi-désertiques ayant une végétation ouverte ou dispersée et rabougrie. Elle est la seule espèce véritablement désertique des outardes, bien adaptée à l’environnement du désert. La passion de la chasse allant de pair avec le plaisir esthétique au contact de la rude beauté du milieu originel, entre ciels immenses et vastes étendues sableuses. Les outardes houbara ont été chassées tellement par les fauconniers arabes, jusqu’à provoquer leur quasi-disparition.
Une tradition millénaire
On raconte que lors des croisades, Arabes et Francs mettaient à profit les trêves pour « voler leurs oiseaux » en parfaite intelligence. Les Européens, à l’époque, ne connaissaient pas l’usage du chaperon, qui voile les yeux de l’animal pour le calmer avant la chasse. Ils l’apprirent des Arabes, de même que celui du leurre, simulacre de gibier utilisé durant le dressage.
Aujourd’hui cette tradition millénaire est enseignée aux jeunes pour qu’ils perpétuent l’héritage. C’est un événement majeur de la culture qatarie qui montre l’amour envers les animaux.
Ce qui est regrettable c’est l’attitude contradictoire des autorités qataries qui ne sont toujours pas capable de proposer une solution sérieuse pour un refuge pour animaux digne de ce nom au Qatar. Comment un jeune peut s’imprégner de cette tradition quand il voit comment le ministre de l’environnement traite les chiens et les chats compagnon de tous les jours. C’est ce manque de logique qui détruit l’image du Qatar.