BeIN Sport en passe de s’octroyer les droits TV du Top 14 alors que Canal + avait doublé son offre pour les quatre prochaines saisons. A terme le Qatar veut diffuser tous les sports français et passer ses « pubs » Ooredoo (Télécoms) BNQ (Banque) et autres marques qataries, pour les naïfs voici les deux prochaines attaques…
Etape 1 : faire exploser les prix pour faire disparaitre les concurrents
Après le refus de l’offre de 65 millions d’euros par saison pour les quatre prochaines saisons, les prix vont exploser pour pouvoir « posséder » les droits à l’image du Top 14 de rugby. Et pourtant depuis 2011 Canal plus paye 31,7 millions d’euros par saison et vient de faire une offre à 65 millions soit plus du double. Les dirigeants du rugby français ont estimé qu’ils pouvaient « gratté encore plus ». Et comme ils savent que le Qatar par BeIN Sport entre dans le jeu ils en espèrent « beaucoup plus ». Pour avoir un cheval les qataris ont payé 6 fois son prix, alors pour posséder le rugby français ils sont prêts à casser leur coffre. Le rugby à pas de géant rattrape le foot et va devenir avant tout une histoire de « fric ».
Etape 2 : des images de pubs surréalistes, mais pas tant que cela.
Dimanche soir j’ai regardé le Lyon football club se faire bouffer par le PSG qatari. Les lyonnais on tenu le coup 35 minutes avant de s’effondrer devant les parisiens, rien à dire c’est le sport. Mais mes yeux se sont écarquillés devant les pubs projetées tout autour du stade : Ooredoo (Télécoms) BNQ (Banque) deux marques qataries qui n’existent pas en France, pour l’instant… Bein Sport qui a acquis une partie des droits de la Ligue 1, la totalité de ceux de la Liga, de la NBA et récemment du tennis va s’offrir le Top 14 français.
Pour connaître un tout petit peu les qataris ils ont tous les défauts de la terre mais en affaires s’ils payent un prix élevé c’est parce que ils ont une stratégie pour récupérer leur mise et bien au delà. Les algériens récemment on pu voir la puissance de BeIN Sports qui ne voulait pas diffuser un match international de l’Algérie sans payer le prix fort. Je ne serai pas étonné qu’à terme on voit fleurir en France la marque de télécoms Ooredoo et la banque BNQ. C’est cette même banque qui vient de faire un prêt de 500 millions de dollars à la Tunisie pour assurer sa trésorerie dans les prochains mois.
Etape 3 : imposer les marques qataries par la pub
Nous savons tous à quel point une campagne de publicité peut faire et défaire une marque, une personnalité et intervenir dans les choix d’un pays. Croire que le Qatar va se contenter uniquement du sport en France c’est sous estimer gravement les qataris. Dans un premier temps les politiques de tous poils vont se frotter les mains « on ne va pas refuser l’argent du Qatar » dans un deuxième temps on va nous parler de « Qatar bashing » si par malheur on attire trop l’attention sur ce qui se passe et dans un troisième temps on va se réveiller un matin avec des marques qataries dans notre vie de tous les jours. Des pans entiers de l’économie nous échappent mais les politiques crient « jusqu’ici tout va bien ».
Le peuple français est long à la détente mais quand il se posera la question « y-a-t-il trop de Qatar en France ? », que les politiciens de tous bords ne soient pas étonné qu’ils finissent comme le paquebot France.