En trois points comme le feraient des francs mâcons, ils vont marteler chacun sa vérité. L’émir, l’ambassadeur et l’expert juridique des droits de l’homme, mais qatari, Hala al-Ali.
Film ou réalité
Le scénario a été rapidement écrit mais le tournage vient de commencer. L’émir Tamim, l’ambassadeur al Kuwari, l’expert juridique Hala al-Ali ont chacun un rôle bien précis.
Le premier à intervenir est le seigneur du Qatar, l’émir Tamim. Dans son discours du 5 novembre il fixe le cap. Il pointe du doigt les reproches subis par son pays et demande de sanctionner ceux qui commettent des négligences, une mauvaise gestion ou qui pratiquent la corruption. Celui qui travaille peut commettre des erreurs, la mauvaise solution serait de ne prendre aucune initiative. Mais en aucun cas il faut encourager celui qui sous estimes les normes internationales de travail et de sécurité, il faut plutôt qu’il rende des comptes.
De son coté l’ambassadeur al Kuwari déclare au Point.fr « Concernant la polémique sur les conditions de travail des ouvriers à Doha c’est d’abord aux entreprises qui les recrutent, aux prestataires à l’étranger ainsi qu’à leurs ambassades de veiller à leurs conditions de travail. Notre gouvernement ne donne pas d’ordres aux entreprises privées. Mais désormais, nous allons accentuer les contrôles. ».
Enfin l’expert juridique, il en rajoute, il faut plus d’inspecteurs du travail mais ils doivent contrôler sans avertir les employeurs. Il dénonce « les pourvoyeurs de ressources humaines » qui se remplissent les poches dés le départ du pays d’origine. Il dit vouloir former des expatriés, pour qu’à leur tour ils démultiplient les « savoirs sur la sécurité au travail ». Il n’y a pas de vrais syndicats, « no problems » nous allons faire leur travail en distribuant des brochures en plusieurs langues et continuer les explications sur le terrain s’il le faut.
L’affaire semble bien embarquée, le scénario se déroule comme convenu quand tout à coup, apparaît un petit chaperon rouge qui dit « que tout cela me semble beau »….On connaît la suite…Heureusement un chasseur passant par là…..
On aimerait tant que ce film soit une réalité, mais nous sommes, disent plusieurs travailleurs que nous avons interrogés, comme le chaperon rouge, nous nous sommes fait surprendre une fois et pour croire à l’histoire racontée par « le loup » il va falloir qu’il montre « patte blanche », c’est-à-dire passer du discours à la réalité.