
L’agriculture américaine connaît un boom technologique impressionnant. Les machines ont commencé à remplacer les Hommes.
Faits saillants pour 2016
Dans un verger californien, ce ne sont pas des hommes, mais un bras robotisé qui récolte les pommes. Elles sont avalées en quelques secondes. « C’est le genre de fruits qui, jusque-là, ne pouvait pas être récolté par une machine, car cela faisait trop de dégâts sur la récolte », explique Dan Steer, cofondateur de Abundant Robotics. Il est un des acteurs de la nouvelle révolution verte en marche aux États-Unis.
Des afflux massifs de capitaux
Cette frénésie technologique dans l’agriculture californienne se traduit également par des afflux massifs d’argent. Pas moins de trois milliards d’euros ont été investis cette année. C’est tout simplement un record. Les développements technologiques ont aussi lieu dans l’élevage. Aujourd’hui, certaines vaches n’ont plus de cloches, mais plutôt des capteurs qui traquent leur activité, comme pour les sportifs !
Toujours plus de bio
En 2016, les États-Unis comptaient 14 217 fermes ayant une certification biologique et pratiquant l’agriculture sur quelque 5 millions d’acres. Ces fermes enregistraient des ventes de 7,6 G$ US, soit 23 % de plus qu’en 2015.
Aux Etats-Unis, c’est le ministère de l’agriculture américain (USDA) qui appose son petit logo vert sur les produits bio. “C’est techniquement l’équivalent du label bio européen. En 2012, les Etats-Unis et l’Union Européenne ont signé une équivalence entre leurs logos respectifs”, explique Will Fantle. Sans ce petit symbole, les inscriptions du type “All Natural” n’ont aucune valeur. “Quant au label GMO-Free (sans OGM), il ne signifie pas que le produit est bio, ajoute l’expert. En revanche, tout produit certifié bio est censé être sans OGM. Même si le consommateur n’est pas à l’abri des contaminations croisées, provenant des champs voisins”.
Pesticides dans l’agriculture traditionnelle
Plus du quart des volumes de pesticides utilisés dans l’agriculture américaine sont interdits dans l’Union européenne, et 3% et 2% sont interdits en Chine et au Brésil, respectivement, selon une étude publiée jeudi dans la revue Environmental Health. Il s’agit principalement d’herbicides, mais aussi d’insecticides et de fongicides. Sur 374 principes actifs autorisés pour l’agriculture aux Etats-Unis en 2016, 72 étaient interdits dans l’Union européenne.
Le marché du maïs aux États-Unis
L’industrie de la viande en pleine expansion crée une demande accrue de céréales, en particulier de maïs, car il est très nutritif en termes de protéines et est utilisé pour nourrir le bétail. Un large éventail d’applications industrielles et des marchés d’exportation en croissance stimulent le marché du maïs dans le pays. Alors que le nombre de grandes exploitations de maïs a diminué ces dernières années, la superficie par exploitation de maïs a augmenté. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en 2016, la superficie cultivée en maïs était en diminution alors que le rendement du maïs était en augmentation.
Traitement inhumain du personnel
D’après une étude de l’ONG britannique Oxfam, parue en 2016, la grande majorité des 250 000 ouvriers du secteur volailler sont privés du droit d’aller aux toilettes afin de gagner en productivité. Beaucoup d’entre eux sont alors contraints de porter des couches-culottes pour travailler dans leurs entreprises et « réduisent leurs prises de liquides et fluides à des niveaux dangereux ». Pour l’ONG, il s’agit d’une dégradation de la condition humaine pour des salariés qui déjà « gagnent de faibles salaires et souffrent de taux élevés de blessures et maladies ».