Al Taleb est une société de ramassage scolaire au Qatar. Les conducteurs de bus asiatiques n’acceptent pas la discrimination salariale à leur encontre.
Le fait précède le droit
Les grandes conquêtes syndicales ont toujours commencé de la sorte, le fait pousse le droit. Les conducteurs de bus asiatiques n’acceptent pas d’être moins bien payés que leurs collègues arabes, d’après un article de Doha News un journal Qatari.
Or, depuis dimanche 15 septembre, jour travaillé au Qatar, les conducteurs de bus asiatiques sont en grève refusant de transporter les élèves de trois écoles privées : – the Cambridge School of Doha, Cambridge International School for Girls and Doha Modern Indian School (DMIS). Les chances pour que ce conflit se termine bien sont rares, la grève pour les expatriés n’est pas légale au Qatar.
L’employeur le groupe Al Taleb qui est une société de ramassage scolaire à Doha vient de porter l’affaire devant la justice s’estimant lésée par une grève illégale. Les conducteurs savent qu’ils courent le risque de se faire licencier et expulser, mais trop c’est trop.
De l’extérieur, Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI surveille attentivement le devenir de ces salariés et rappelle que les autorités Qatari avaient pris des engagements, dans le cadre de la Coupe 2 022, d’améliorer le droit du travail des expatriés. Elle demande l’ouverture de négociations pour une augmentation des salaires de ces personnels.
Un ministre du travail sujet de toutes les attentions
Le ministère du travail du Qatar suit cette affaire… La crainte de tous est un effet d’enchainement et une généralisation du conflit tant il y a de problèmes salariaux et de conditions de travail. La réponse la plus bête serait le licenciement et l’expulsion pour ces salariés qui ont osé.
Voici une chance pour le ministre du travail d’exercer son habileté de médiateur et de se faire une place dans ce gouvernement inexistant 13 semaines après sa mise en place.