Les politiques de tous bords ne sont plus crédibles, une fois élus ils défendent les intérêts de leur appareil politique oubliant leurs concitoyens. Pour que la démocratie ne périsse pas, le syndicalisme est contraint d’innover dans un rapport de force original.
La faillite du politique oblige le syndicalisme à peser de tout son poids
Bertrand de Jouvenel écrivait dans « Histoire naturelle de sa croissance » (1945) : «… quel que soit le régime politique, le pouvoir politique est toujours à la recherche de sa propre croissance. Le pouvoir recherche encore plus de pouvoir et ce phénomène n’est pas circonscrit aux régimes autoritaires. »
En France, depuis plusieurs décennies et en particulier depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron, l’équilibre entre différentes strates de la société bascule, laissant de côté de nombreux citoyens, détricotant notamment le droit social inventé par les syndicats, afin de pouvoir vivre ensemble, sans conflit majeur.
La réforme des retraites met le feu aux poudres
Ignorant l’histoire du syndicalisme français, le président par accident, Emmanuel Macron, lance à nouveau une réforme des retraites alors que le pays est au bord de l’explosion sociale : appauvrit par l’inflation, en manque d’accès aux soins, aux conditions de travail dégradées, avec moins de droits pour les chômeurs, avec un emploi aux contrats ou organisations de travail précaires, dans un pays à la dette abyssale et une guerre aux portes de l’Europe…
Les politiques de tous bords ne sont plus crédibles, une fois élus ils défendent les intérêts de leur appareil politique oubliant leurs concitoyens. A l’abri des ministères ou du parlement , ils en oublient même la souffrance quotidienne des français. Pour que la démocratie ne périsse pas, le syndicalisme est contraint d’innover dans un rapport de force original. Il s’adapte aux circonstances et met en place l’action permanente.
Il n’y a pas de démocratie sans syndicalisme libre
Une fois encore cette expression prend tout son sens. La faillite du politique oblige le syndicalisme à peser de tout son poids. Le syndicalisme français innove avec l’action permanente. Après le 19 janvier, le 31 janvier, prochainement 7 et 11 février, cette action permanente pourrait continuer jusqu’à l’été et reprendre pour les mois et années à venir sous différentes formes, tant les revendications sont nombreuses.
Le syndicalisme révolutionnaire français, installé quelque part dans nos mémoires, avait comme conséquence l’accès au pouvoir par des dirigeants proche des travailleurs, or l’histoire a montré : quel que soit le régime politique, le pouvoir politique est toujours à la recherche de sa propre croissance.
Marx avait bien raison d’écrire : « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. »
Il est urgent de rejoindre les syndicats et vous exprimer pour votre avenir, celui de vos anciens et de vos enfants.