En prenant un peu de recul on s’aperçoit que la Qatargate est une affaire préparée dont l’objet final est détruire l’image du Qatar dans différents domaines et institutions quitte à commettre quelques dégâts collatéraux.
Déstabilisation
L’affaire des rapports entre le Parlement européen et le Qatar n’est qu’une partie du plan machiavélique mise en œuvre, la deuxième étape est déjà en marche, elle pourrait concerner la place du Qatar au sein de l’ONU, une famille qatarie est particulièrement visée.
Cette affaire dite Qatargate a comme objectif final de détruire encore plus l’image désastreuse du Qatar, alors que ce pays pensait engranger la réussite de cette Coupe du monde de football, organisée par la puissante institution, la Fifa.
- Les relations entre le Qatar et le Parlement européen sont à ce jour au plus mal. Le Parlement européen est particulièrement fracturé, plus grave, la démonstration est faite d’une certaine inefficacité sur un sujet clé, la corruption.
- A l’arrivée au pouvoir de la puissante organisation syndicale ITUC – CSI de l’italien Luca Visentini celui-ci se met en retrait, sans démissionner, de son rôle de dirigeant du syndicat international.
- Pour l’essentiel la Qatargate tourne autour de personnes italiennes, sauf l’eurodéputé Eva Kaili compagne de Francesco Gorgi, lui étant italien. Or, depuis quelques années les relations Italie – Qatar sont au beau fixe et se renforcent. Apparemment cela dérange.
- Enfin, l’objet général de Qatargate est bien de détruire l’image déjà désastreuse du Qatar dans différents domaines et institutions.
Le choix du juge interroge
A 66 ans le juge Michel Claise, une grosse pointure, s’aventure dans une étonnante affaire de criminalité financière. L’argent trouvé sous forme de billets de banque nous ramène dans un monde qui n’existe plus, cela semble pour le moins grossier et permet de faire pression sur Eva Kaili.
Trois éléments me perturbent :
- la première le choix d’un juge comme Michel Claise qui « tape fort » alors que l’institution européenne n’est pas dotée d’outils sérieux pour se protéger contre la corruption, les avocats des personnes soupçonnées ne manqueront pas de s’y référer
- deuxième, si le Qatar est véritablement impliqué dans cette affaire, le juge Michel Claise à- t- il la compétence nécessaire sur l’environnement du Golfe où le cash est monnaie courante ?
- Troisième élément le choix de la date des arrestations, cela ressemble fort à un acte politique venant accréditer parfois les propos fondés mais aussi parfois hystériques sur le Qatar.
Le futur nous dira si le juge Michel Claise s’en tient à sa mission de chasseur de cash ou s’il se noie dans cet environnement politico – religieux et financier qui enveloppe le Qatar et la péninsule arabique toute entière.
Ma vision de cette affaire
En prenant un peu de recul on s’aperçoit que la Qatargate est une affaire préparée par un ou plusieurs services de renseignements, dont l’objet final est détruire l’image du Qatar dans différents domaines et institutions. Grâce aux médias friands de ces scandales et grands donneurs de leçons, la Qatargate peut atteindre son objectif tout en faisant des dégâts collatéraux.
Le Qatar qui souvent a utilisé ses médias pour atteindre ses objectifs pourrait subir un effet boomerang rendant cette « manipulation » particulièrement savoureuse.