Personne ne l’avait vu arriver et pourtant, organisée à la hâte, elle répond à une demande de nombreux syndicats de base qui n’arrivent pas à faire comprendre aux directions des ressources humaines que l’inflation va continuer et que le compte n’y est pas.
Une grève nationale organisée à la hâte
Il suffit de regarder Twitter pour voir que les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, et les syndicats étudiants FIDL, MNL, UNEF, La Voix lycéenne ( VL) donnent de la voix depuis vendredi 14 octobre 2022. Ils annoncent une grève interprofessionnelle le 18 octobre 2022, ce qui est rare et particulièrement surprenant. En général, un mouvement national de ce niveau s’organise longtemps à l’avance, or cela n’est pas le cas pour le 18 octobre.
Personne ne l’avait vu arriver et pourtant, organisée à la hâte, elle répond à une demande de nombreux syndicats de base, tous secteurs confondus, qui n’arrivent pas à faire comprendre aux directions des ressources humaines et aux dirigeants d’entreprises que l’inflation va continuer et que le compte n’y est pas.
C’est la panique au gouvernement qui comme d’habitude depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron, brandit la menace allant jusqu’aux réquisitions, du jamais vu depuis longtemps. Ceci fait dire aux syndicats que le droit constitutionnel de la grève est menacé.
C’est aussi la panique chez les syndicalistes de la CFDT et la Cfe-CGC qui sont dans une posture de « casseurs de grèves, » invoquant pour se justifier la signature d’accords salariaux largement inférieur au 6.2 %, sur un an, source Eurostat. Cela veut dire qu’ils acceptent l’appauvrissement des salariés français.
Assistons-nous à l’arrivée de cette fameuse goutte d’eau qui fait déborder le vase ?
Le combat pour l’augmentation des salaires, qui dure depuis la création des syndicats, est une revendication clé. C’est la lutte pour combattre l’appauvrissement des travailleurs. Il suffit de regarder les prix dans les magasins et la fourniture d’énergies pour comprendre que globalement le monde du travail va droit dans le mur, s’il accepte les discours des dirigeants politiques, les dirigeants patronaux, l’attitude autodestructrice des ressources humaines dans les grandes et moyennes entreprises et l’incompréhensible comportement de la CFDT et Cfe-CGC.
Cette grève improvisée du 18 octobre 2022, ne répond pas aux critères de réussites d’une grande action syndicale. Toutefois, l’histoire du mouvement syndical en France est pleine de surprises. Par expérience, il faut savoir que si une grève « prend », il est très difficile de l’arrêter. Les 5 années de Macron sont socialement désastreuses, tous les ingrédients sont réunis pour une explosion sociale.
La question que l’on se pose à moins de 48h de ce mouvement national, et après la manifestation politique d’une grande partie de la gauche, ce 16 décembre 2022, assistons-nous à l’arrivée de cette fameuse goutte d’eau qui fait déborder le vase ?
Il ne faudra pas attendre longtemps pour le savoir !
Ce matin le secrétaire général de FO déclarait sur Twitter :
Personne ne fait grève par plaisir. C’est simple de mettre ça sur la responsabilité des grévistes. Il n’y a pas de prise d’otage. Les salariés arrêtent juste de travailler. Ils ne bloquent pas les sorties des raffineries. Ils arrêtent juste de travailler pour leurs salaires.