Dans un communiqué publié mardi 2 novembre 2021 à New York, son porte-parole a déclaré que « la stabilité de l’Ethiopie et de la région au sens large est en jeu ».
Faire taire les armes
M. Guterres réitère son appel à une cessation immédiate des hostilités et à un accès humanitaire sans restriction pour fournir une aide vitale d’urgence aux régions agitées du nord; Tigré, Amhara et Afar.
Le chef de l’ONU demande également « un dialogue national inclusif pour résoudre cette crise et créer les bases de la paix et de la stabilité dans tout le pays ».
Sur Twitter, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, s’est fait l’écho de ce sentiment.
Selon elle, « les conséquences possibles d’une spirale de conflit sur le pays et la région sont effrayantes à envisager, mais il n’est pas trop tard pour choisir le dialogue ».
« Faire taire les armes. Maintenant, avant plus de mort et de destruction inutiles », a-t-elle ajouté.
Réponse humanitaire
Selon la dernière mise à jour du Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies(OCHA),publiée lundi, la situation générale dans le nord de l’Éthiopie « reste imprévisible, volatile et très tendue ».
Le carburant pour les opérations humanitaires n’est pas entré dans le Tigré depuis début août, ce qui oblige la plupart des partenaires humanitaires à réduire considérablement ou à suspendre leurs activités.
En plus du manque de carburant, les activités sont compromises par le manque de fournitures, d’espèces, de services bancaires et de communications. L’ONU et ses partenaires ne sont en mesure de poursuivre une réponse à petite échelle que dans quelques domaines.
En fait, aucun convoi de ravitaillement n’est entré dans le Tigré depuis le 18 octobre. En conséquence, la réponse nutritionnelle des enfants et des femmes a diminué d’au moins 50 % au Tigré.
Expansion des conflits
Avec l’expansion du conflit, la situation humanitaire dans les régions voisines du Tigré, de l’Afar et de l’Amhara continue de se détériorer.
Les combats en cours empêchent l’approvisionnement de l’aide et provoquent des déplacements, des perturbations des moyens de subsistance et l’insécurité alimentaire.
À Amhara, 852 000 personnes ont reçu une aide alimentaire depuis le mois d’août.
Depuis le début des combats début novembre 2020 entre les troupes gouvernementales et les forces régionales fidèles au Front populaire de libération du Tigré (TPLF), les réfugiés arrivent également à des points frontaliers éloignés qui prennent des heures à atteindre depuis les villes les plus proches du Soudan. Beaucoup sont des femmes et des enfants.
La plupart sont repartis avec à peine des affaires et sont arrivés épuisés de marcher sur de longues distances sur un terrain difficile.
Environ 45 449 réfugiés du Tigré éthiopien ont fui au Soudan et 96 000 réfugiés érythréens sont accueillis dans la région. Avant cette crise, il y avait déjà environ 100 000 déplacés internes au Tigré.
Crise de sécurité
On craint que des milliers de personnes soient tuées dans le nord, au milieu d’allégations de violations généralisées des droits humains de toutes parts, et plus de deux millions de personnes ont été forcées de fuir leur foyer.
Au cours des derniers mois, les besoins humanitaires ont augmenté, dans un contexte de meurtres, de pillages et de destructions de centres de santé et d’infrastructures agricoles, y compris des systèmes d’irrigation essentiels à l’effort de production.
L’insécurité alimentaire aiguë touche jusqu’à 7 millions de personnes dans toute l’Éthiopie.
Archives
United Nations : Statement attributable to the Spokesperson for the Secretary-General – on Ethiopia