Finalement Macron aura contribué à désacraliser un peu plus la fonction présidentielle de la 6eme puissance au monde. Nombreux sont les prétendants à estimer qu’ils peuvent faire mieux que lui.
Le pire est devant nous
Une analyse de Nicolas ROUSSELIER dans son ouvrage, « La force de gouverner. Le pouvoir exécutif en France, XIXe-XXIe siècles », Collection NRF Essais, Gallimard, a attiré mon attention.
« Les juristes se gargarisent d’une «tradition républicaine», véritable vue de l’esprit puisque la logique du régime actuel est l’exact opposé de l’ancien esprit républicain. Historiquement parlant, il n’y a pas eu une République mais deux. Et contrairement à d’autres pays, la France n’a pas su mener à bien la modernisation du pouvoir gouvernemental tout en préservant une tradition parlementaire : elle est passée d’un déséquilibre institutionnel à un autre. Chaque jour, on le constate, elle en paie politiquement le prix fort. »
Le pire est devant nous lorsqu’on regarde le mandat qui se termine d’Emmanuel Macron.
Le président français souhaitait redorer le blason du rôle présidentiel, or force est de constater que son comportement immature, sa méconnaissance de la France et son manque d’empathie de l’être humain à contribué à l’effet inverse.
Finalement Macron aura désacralisé un peu plus la fonction présidentielle de la 6eme puissance au monde, au point que nombreux sont les prétendants à estimer qu’ils peuvent faire mieux que lui.
La réduction du pouvoir de l’Assemblée nationale à une chambre d’enregistrement des volontés du président et de sa cour à fait perdre confiance à ceux qui espéraient encore en cette Vème République qui souvent donne des leçons au monde entier.
Faut-il s’étonner que certains propos, pour l’instant exagérés, parlent d’un régime autoritaire et craignent pour nos libertés ?
Faut- il s’étonner d’une si forte abstention lors des dernières élections départementales et régionales ?
Faut- il s’étonner que la Constitution même est parfois remise en question, comme lors du mouvement des gilets jaunes qui sera la marque indélébile du quinquennat de Macron ?