Peut-on confier notre avenir à ses incompétents qui ont été incapables de préparer notre système de santé à un coronavirus et qui alimentent une explosion sociale et politique dramatique.
On ne peut continuer comme par le passé sans en tirer leçon
Voici la conclusion d’une note de l’économiste Bertrand Martinot que rapporte l’Institut Montaigne, une plateforme de réflexion, de propositions et d’expérimentations consacrée aux politiques publiques en France et en Europe.
« L’accroissement de la durée du travail là où elle est nécessaire (donc ni partout, ni uniformément) est sans aucun doute une condition d’une reprise économique vigoureuse, sans laquelle notre pays court des risques politiques et sociaux gravissimes. Elle participe d’une stratégie plus générale de relance de l’offre productive (travail, investissement matériel et immatériel, éducation, formation) sans laquelle notre pays pourrait bien rater la reprise économique et se faire distancer de manière cette fois-ci irréversible par nos principaux concurrents.
Si ces recommandations sont suivies, les efforts demandés aux actifs seront véritablement payants, aussi bien en termes d’emploi que de pouvoir d’achat. Ces propositions s’inscrivent dans une double dimension. Ils prennent tout d’abord en compte les opportunités créées par la révolution numérique qui va profondément accélérer les mutations du travail et modifier nos organisations. Loin d’être révolutionnaires, elles visent en fait à accélérer les mutations législatives et les pratiques sociales déjà à l’œuvre depuis plusieurs années, qui nous éloignent de la conception initiale de la durée du travail, conçue initialement pour la civilisation de l’usine, ses modes d’organisations très hiérarchique, ses horaires collectifs rigides et son extrême pénibilité. Elles s’inscrivent aussi dans une évolution de long terme qui consiste à décentraliser la question de la durée et de l’aménagement du temps de travail au niveau de l’entreprise et de l’établissement par le dialogue social et non pas par une norme administrative imposée par l’État.
L’ampleur de ces efforts et le sentiment qu’ils vont à rebours d’une tendance de long terme de l’accroissement du temps de vie consacré aux loisirs, considérée dans notre pays comme un marqueur essentiel du progrès social, ne doivent pas être minimisés. Pour autant, ils sont le prix, au moins provisoire, à payer pour sauver notre économie de la ruine et assurer des jours meilleurs à nos enfants. À un moment où le terme de « patriotisme économique » est fréquemment utilisé, il semble qu’il trouve en matière de travail un point d’application concret et bienvenu.
Notre commentaire
Peut-on confier notre avenir à ses incompétents comme l’économiste qui a rédigé cette note, qui ont été incapables de préparer notre système de santé à un coronavirus ?
Peut-on confier notre avenir à la vision de Bertrand Martinot qui rédige une note participant à la destruction du droit social français, en particulier sur le temps de travail, broyé par la DRH Penicaud devenue ministre du travail ?
On ne peut continuer comme par le passé sans en tirer leçon. Le monde d’avant cumule les échecs et les dirigeants politiques conseillés par des économistes, fussent-ils brillants, n’ont pas intégré cette volonté de changements, écologique et sociale.
Pourquoi diable vouloir punir les travailleurs du privé et du public en diminuant leur santé, alors que le capitalisme financier et ses collaborateurs étatiques ont failli ? Vouloir créer un village mondial en diminuant sa protection sanitaire est d’une stupidité enfantine qui nous coûtera au niveau planétaire des milliers de milliards.
Les économistes ne sont plus crédibles, ils doivent retourner aux champs et revenir aux fondamentaux, car avec une note comme celle de Martinot, l’explosion sociale et politique pourrait bien détruire le fragile équilibre qui nous permet de vivre ensemble.