Alors que le président Emmanuel Macron reste dans l’ombre, les routiers viennent renforcer le mouvement de grève. Nous apprenons vers la mi-journée que JP Delevoye démissionne, accepté par Macron.
Le président de la République réussit l’exploit de se taire
A la veille de la journée interprofessionnelle du 17 décembre 2019 le ton monte. Les routiers viennent renforcer le mouvement de grève initié à partir de la réforme sur les retraites, toutefois ils ont aussi d’autres revendications comme les salaires et les conditions de travail. Ceci crée d’énormes embouteillages en particulier en région parisienne et dans les grandes villes françaises.
Les partis politiques de l’opposition tapent sur Delevoye qui finalement vient de déclarer dix activités bénévoles supplémentaires ce qui lui fait perdre toute crédibilité. Il vient d’avoir le soutien du premier ministre Édouard Philippe qui pourtant a de réelles divergences avec Delevoye.
Le premier ministre joue gros dans le bras de fer contre la CGT, FO, FSU pour le retrait de la retraite à points et la CFDT, CFTC et UNSA sur l’âge pivot à 64 ans. Philippe sait qu’il est le fusible pour protéger Macron.
Le président de la République réussit l’exploit de se taire, ce qui lui fait gagner quelques points. Il va même passer les fêtes de Noël en Cote d’Ivoire avec les soldats français, loin des tracas de Paris et autres grandes villes. Ceci ne devrait pas durer car il sera contraint de trancher, l’économie française ne peut pas souffrir longtemps de cette situation de blocage.
Quelle idiotie de vouloir abattre définitivement les syndicats, on voit ici une fois de plus la vision autoritaire d’un Emmanuel Macron incapable de comprendre la complexité sociale française et croyant reproduire le holdup politique de la présidentielle.
Nous apprenons vers la mi-journée que JP Delevoye démissionne, accepté par Macron.
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