Pour dégager des effectifs de forces de l’ordre, un certain nombre de lieux publics comme l’Elysée, l’Assemblée nationale ou autres, seront gardés par des militaires. Sommes-nous en voie de mettre le pied dans une guerre civile ?
Les militaires pourront-ils tirer sur des manifestants s’ils essaient d’investir des lieux gardés par l’armée ?
L’annonce par Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement fait froid dans le dos.
Il s’exprimait ce matin après le conseil des ministres. Il explique que durant cette réunion, le Président de la République a demandé que « le dispositif Sentinelle » soit « renforcé » afin d’assurer la sécurité de lieux publics comme l’Elysée, l’Assemblée nationale ou autres. Ceci permettrait de dégager des effectifs de forces de l’ordre, compte tenu des nouvelles dispositions notamment en cas d’interdiction de manifestation.
Très concrètement que se passera- t- il si des manifestants s’approchent trop près des lieux gardés par des militaires. Auront- ils le droit de tirer sur ces manifestants à balles réelles ?
La question qui se pose cet après-midi du 20 mars 2019, sommes-nous en voie de mettre le pied dans une guerre civile ?
Les réactions
Jean Luc Mélenchon : Quelles que soient les circonstances, l’armée ne peut et ne doit assurer aucune tâche de police. Ce n’est pas son métier. Il n’y a pas d’ennemi de l’intérieur en France.
Aude Lancelin (Le Media) : « La mission antiterroriste militaire Sentinelle sera mobilisée de manière renforcée samedi dans le cadre des manifestations des Gilets jaunes afin de protéger des bâtiments officiels et autres points fixes. » L’armée entre en action, c’est excessivement grave.
Philippe Capon, secrétaire général du syndicat Unsa-Police : « Ce qui m’inquiète, c’est la riposte en cas d’attaque ».