On s’interroge, aujourd’hui, trois ans plus tard, pour essayer de comprendre le désastre qui s’est produit entre le 7 mars 2016 et juin 2018, lors de la remise des diplômes à quelques étudiants qui ont survécu à ce naufrage.
Al Marri représentant le Qatar n’a rien vu venir
Les étudiants présents le lundi 7 mars 2016, à 15h30, lors de la visite de Ali bin Fetais Al Marri, Procureur général de l’État du Qatar, au 12 place du Panthéon 75005 Paris, se souviennent d’avoir passé un moment agréable. Des étudiants avaient organisé un discours et même des cadeaux pour le président de l’Université et pour Ali bin Fetais Al Marri. Tout semblait se passer convenablement, même si en coulisse un incident avait eu lieu.
Un étudiant ne voulant pas saluer le Procureur du Qatar, avait donc refusé de participer à cette cérémonie, pourtant il bénéficiait bien des subsides du Qatar.
Laissons cela de côté pour l’instant. Un moment agréable où chacun des étudiants syriens pensait avoir trouvé non seulement un refuge mais aussi un lieu pour continuer les études universitaires.
On s’interroge, aujourd’hui, trois ans plus tard, pour essayer de comprendre le désastre qui s’est produit entre le 7 mars 2016 et juin 2018, lors de la remise des diplômes à quelques étudiants qui ont survécu à ce naufrage.
Alors que le Qatar devait faire une belle opération de communication, tout en aidant une centaine de jeunes syriens, force est constater que de nombreux étudiants expriment leur colère, envers l’université et le Qatar, pour avoir été maltraités et pour certains dévalorisés.
Aujourd’hui encore, non seulement cela ne passe pas, mais plusieurs dizaines d’étudiants, réfugiés syriens, envisagent de s’organiser pour partager et comprendre comment on a pu en arriver là. D’autres envisagent de retourner au pays, la rage au cœur. L’un d’entre eux devrait nous faire parvenir un message écrit pour nous dire ce qu’il a vécu et comment il envisage son avenir.
Aussi étonnant que cela paraisse, Al Marri représentant le Qatar n’a rien vu venir !