Invité par le roi Salman d’Arabie saoudite pour la réunion annuelle du Conseil de Coopération du Golfe, l’émir du Qatar décline l’invitation et envoie son secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Sultan al-Merrikhi.
L’affaire Khashoggi ne permet plus de garantir la sécurité des personnes opposées aux saoudiens.
Finalement l’émir du Qatar ne participera pas à la réunion annuelle du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) qui se tient à partir de ce dimanche 9 décembre 2018.
En effet, compte tenu de l’assassinat du journaliste Khashoggi dans lequel est impliqué probablement le prince héritier saoudien, la sécurité personnelle de Tamim bin Hamad al Thani nepouvait pas être garantie. L’émir du Qatar a décliné l’invitation et envoie son secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Sultan al-Merrikhi.
Le sujet clé de cette 39e session du CCG porte sur le Yémen, alors que les belligérants yéménites sont réunis en Suède sous les auspices des Nations unies, pour trouver une sortie de la guerre qui ravage depuis 2015 le Yémen.
En outre depuis le 5 juin 2017, le Qatar subit un boycott par 3 des 6 membres du CCG, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn. Les raisons invoquées par les boycotteurs sont rejetées par le Qatar.
Il n’y avait aucune raison objective pour que l’émir du Qatar participe à cette rencontre du CCG à Riyad, alors que de nombreux qataris, ayant des membres de leurs familles dans les pays qui ont initié le boycott, ne peuvent les rencontrer sans se mettre en péril.
Les saoudiens et émiratis portent la lourde responsabilité d’avoir divisé et amoindris le Conseil de Coopération du Golfe.