Alors que le chef de l’état annoncera Mardi 27 Novembre, de nouvelles mesures pour rendre « acceptable et démocratique » la transition écologique, les Gilets jaunes peuvent-ils lui faire confiance ?
Le dialogue façon Macron
Le revirement d’Emmanuel Macron depuis hier soir, 22 novembre 2018, indiquant qu’il était ouvert à la négociation, sur la mise en œuvre de la transition écologique, a surpris les observateurs. Toute la semaine, les ministres et le Premier ministre ont déclaré ne rien vouloir lâcher en particulier sur les taxes sur les carburants, or, l’Elysée dit que tout est désormais sur la table et négociable.
La méthode d’intimidation employée contre les Gilets jaunes n’a pas fonctionné, les derniers sondages le démontrent. Même si le nombre de gilets jaunes sur les points de blocages est moindre, les français soutiennent encore massivement cette lutte citoyenne. Le chef de l’état en a tiré les conclusions et propose un « dialogue ».
Le problème est que Macron n’inspire pas confiance et que les revendications ne portent désormais plus uniquement sur les taxes liées aux carburants. Le pouvoir d’achat dans son ensemble, avec une revalorisation des bas salaires, est devenu prioritaire pour beaucoup de gilets jaunes qui craignent être entrainés dans la spirale de la pauvreté.
Les manifestations du 24 novembre à Paris et dans le reste de la France demeurent plus que jamais nécessaires, la première brèche dans le château Macron doit être agrandie pour que les gilets jaunes puissent passer et être entendus.
Le président de la République et le Gouvernement vont utiliser la proposition de la CFDT pour mettre en place une grande messe qui va « noyer et étouffer le mouvement social créé par les gilets jaunes ». Laurent Berger de la CFDT, corps intermédiaire, veut récupérer l’élan généré par les gilets jaunes, il est dans son rôle. Il est tout aussi probable que les gilets jaunes aient compris la manœuvre et gardent ce qui fait leur force, la liberté d’entreprendre.