Plusieurs médias européens annoncent que le Qatar a englouti le chocolatier belge Galler, or, c’est un investisseur privé, Hamad bin Jassim Al Thani qui a acquis cette société et non Qatar Investment Authority.
Une stratégie totalement différente.
Une partie de la Belgique s’émeut de la prise de possession du chocolatier belge Galler. Tout amateur de chocolat digne de ce nom et bien au-delà des frontières belges, connait cette belle entreprise, Galler.
Une fois encore, une polémique est en voie de naître car ce trésor belge sera désormais dirigé par, nous dit-on, le Qatar. Or, la méconnaissance de ce pays, ou la simple fainéantise, voire l’esprit de polémique, fait dire à plusieurs médias, n’importe quoi.
L’acquéreur des chocolats Galler est un financier privé qatari qui a de nombreux investissements dans toute l’Europe. C’est l’ancien premier ministre du Qatar, Hamad bin Jassim Al Thani. Il était déjà majoritaire dans cette société belge.
Si dans l’immédiat il n’y a pas de risques particuliers, pour les 170 salariés et la qualité du produit, en effet, l’ancien directeur de Galler de 2006 à 2011, Salvatore Iannello prend les commandes, c’est pour l’avenir que les inquiétudes se posent.
Si le fonds souverain du Qatar, Qatar Investment Authority avait été l’acquéreur, à l’image de sa présence au sein de Volkswagen en Allemagne, les salariés auraient une garantie pour le long terme. En outre QIA prend rarement toutes les parts d’une société.
Mais l’acheteur de la totalité des parts est bien un investisseur privé, Hamad bin Jassim Al Thani qui n’a pas les mêmes intérêts qu’un fonds souverain, il est dans le court ou moyen terme.
On se rappelle qu’en 2012, PRECISION CAPITAL SA, société appartenant à Hamad bin Jassim Al Thani prenait possession de 89.9 % de Banque Internationale à Luxembourg (BIL), le solde étant détenu par le Grand-Duché du Luxembourg, pour un montant de 730 millions d’euros.
En septembre 2017, PRECISION CAPITAL SA rafle la mise, en vendant au chinois Legend Holdings ses 89.9 % pour la modique somme de 1.48 milliards d’euros. Une belle opération financière, sans compter les dividendes encaissés entre temps.
La stratégie d’Hamad bin Jassim Al Thani (HBJ) et celle de Qatar Investment Authority sont différentes, ce qui est parfaitement le droit de l’investisseur privé HBJ.
La question qui se pose est de savoir que va faire à terme des chocolats Galler Monsieur Hamad bin Jassim Al Thani, chef d’entreprise ? Il est tout a fait possible, dans les nombreuses options devant lui, qu’il vende Galler à un concurrent moyennant une belle marge.
Nous suivrons les aventures européennes d’un chef d’entreprise qatari, HBJ, qui ne représente pas le Qatar à lui tout seul.