Succédant à Jérusalem, Doha sera la capitale de la jeunesse islamique pour 2019. Le Qatar subventionne certainement beaucoup la jeunesse islamique internationale mais à énormément de mal à s’occuper de sa propre jeunesse.
La jeunesse qatarie n’est pas à la fête.
Le Forum islamique de la jeunesse, réuni à Istanbul en Turquie, a déclaré, à l’unanimité, que Doha serait sa capitale pour l’année 2019. Cette année 2018, Jérusalem faisait office de capitale de la jeunesse islamique.
Le ministre de la Culture et des Sports, Salah bin Ghanem bin Nasser al-Ali, s’est évidemment félicité de cette responsabilité.
Pourtant, si le Qatar subventionne certainement beaucoup la jeunesse islamique internationale, il a beaucoup de mal à s’occuper de sa propre jeunesse.
L’appel lancé par l’émir Tamim bin Hamad al Thani en 2016 n’a pas été entendu par la jeunesse qatarienne. L’émir avait dit pour l’ouverture de la 45e session de l’Advisor Council “… when I see billboards on the streets that read: « Qatar deserves the best », I say it would be more correct to read: « Qatar deserves the best from its citizens”.
L’émir du Qatar ambitionne pour la jeunesse de son pays, une place dans le secteur privé ou un engagement militaire, alors que celle-ci souhaite avant tout occuper des emplois publics et pouvoir rentrer à la maison le soir pour s’occuper de sa famille.
La jeunesse du Qatar veut rompre avec une vie familiale ou le père et la mère sont absents et les seuls interlocuteurs sont des étrangers qui n’ont aucune autorité et ne peuvent pas suppléer à l’affection parentale qui manque.
Chacun se souvient que la population qatarienne est de 305 000 habitants sur une population globale de plus de 2,7 millions de résidents. L’obésité, le diabète et la dépression, au sein de la jeunesse qatarie, ne reculent pas, malgré des moyens considérables engagés.
La jeunesse qatarie est la grande oubliée de l’émirat, ceci aura des conséquences désastreuses pour l’avenir de ce pays. Le fait que Doha soit capitale de la jeunesse islamique pour 2019 ne devrait pas changer grand-chose à ce triste bilan.