Plusieurs secteurs de l’économie qatarie sont en difficultés à cause d’un boycott persistant. Certes on constate un effet d’aubaine, avec la montée des prix du baril du pétrole, mais ceci pourrait ne pas durer.
L’agence de notation S & P Global s’interroge sur l’avenir économique du Qatar
Le Qatar fait preuve d’une grande résilience face au boycott organisé par l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte depuis le 5 juin 2017. Les derniers évènements montrent qu’il pourrait persister.
Un risque existe dans certains secteurs. Récemment Qatar Airways annonçait des pertes sur l’exercice comptable passé. beIN, le groupe audiovisuel qatari accumule les pertes et notamment dans les pays du Golfe où il est largement piraté. Il vient de demander aux saoudiens près d’un milliard de dollars de dédommagement.
Les investissements turcs demeurent à haut risques et au lieu de les réduire les autorités qatariennes les encouragent. Les secteurs de l’immobilier et de l’hôtellerie du Qatar peinent à résorber le choc du départ des saoudiens.
Certes l’augmentation du baril de pétrole, et son impact positif sur le prix du gaz, augmente les recettes du Qatar, mais il pourrait revenir à la baisse et se stabiliser entre 60 et 65 dollars prochainement.
L’agence de notation S & P Global s’interroge sur l’avenir économique du Qatar, si elle ne lance pas d’alerte immédiate, elle constate la vulnérabilité des banques qatariennes en dehors de l’imposante Banque nationale du Qatar (QNB) qui semble solide, en théorie.