Le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem aura un impact sur les relations Doha – Washington.
Trump, l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis poussent le Qatar à la faute
Ce vendredi, 18 mai 2018, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) se réunit à Istanbul sous la présidence de Recep Tayyip Erdogan. Le seul dossier à l’ordre du jour porte sur les conséquences du transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, en particulier, de la soixantaine de morts palestiniens et des centaines de blessés sous les balles israéliennes.
Erdogan souhaite une condamnation unanime des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), or il sait pertinemment que tel ne sera pas le cas notamment pour l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, alignés sur la position du président américain, Donald Trump, à l’initiative de ce transfert.
Quant au Qatar, si chacun connaît son engagement aux côtés du peuple palestinien et notamment du Hamas, il pourrait bien se trouver en difficulté, car opposé directement à l’initiative de Donald Trump.
Dans le cadre de la crise qui oppose l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte contre le Qatar depuis le 5 juin 2017, ce soutien inconditionnel des qatariens aux palestiniens sera exploité pour rappeler à Trump qu’il a tort de vouloir normaliser les relations US – Qatar.
Le Qatar aura certainement « une note à payer » quant à son engagement en Palestine et à son soutien indéfectible aux initiatives politiciennes de Recep Tayyip Erdogan qui a besoin de redorer son blason au Moyen Orient et qui se prépare pour les élections présidentielles du 24 juin 2018.