Faire de la problématique des chèques sans provisions une affaire civile et non pénale.
Évolutions de bon sens
Envoyer des personnes en prison au Qatar pour chèques sans provision, bien souvent n’est pas très efficace et le créancier ne retrouve pas pour autant son argent. Nous connaissons des dizaines de cas similaires à celui de Jean Pierre Marongiu, cet entrepreneur français qui est en prison depuis septembre 2013 pour chèques sans provisions. Il y a quelques jours, le média The Peninsula évoquait le cas d’un résident au Qatar qui venait d’écoper 3 ans de prison pour des faits semblables et rappelait que 70 % des prisonniers au Qatar le sont à cause de ces règles.
On pourrait discuter longuement de cette réglementation qui est pour le moins expéditive, souvent sans un véritable procès et à la tête du justiciable. Il parait plus intelligent de permettre à ces personnes de pouvoir travailler pour rembourser plutôt que de croupir en prison souvent avec des gens peu recommandables.
Or, plusieurs sources nous rapportent que les autorités qatariennes songent à modifier ces procédures pour que ces affaires soient traitées par une instance civile plutôt que pénale. Ce qui viderait une bonne partie des prisons qatariennes, permettrait aux créanciers de percevoir un meilleur remboursement et changerait la donne en matière de droits de l’homme.
Bien entendu en cas d’escroquerie avérée le civil ne suffirait pas et le pénal prendrait le relais. Le bon sens arriverait-il enfin jusqu’à Doha ?