Certains experts considèrent que la guerre en Syrie reposait aussi sur une affaire d’hydrocarbures, Chypre pourrait à son tour faire les frais d’une déstabilisation à cause d’une manne gazière.
Le Qatar ne pouvait ignorer ce que la Turquie allait faire
La Commission européenne surveille comme le lait sur le feu ce qui se passe au large de Chypre, pour ce qui concerne l’exploration d’hydrocarbures et en particulier le gaz. Le navire italien Sapiem 12 000 a été bloqué par la marine turque alors qu’il procédait à une exploration gazière.
Le 14 février 2018, Nicosie (Chypre) informait la diplomatie européenne afin qu’elle participe à une solution rapide face à une intimidation turque. L’Italie de son côté jugeait cette situation inacceptable car l’exploration dans le bloc 3 ne se trouve pas dans les eaux turques. Une frégate de la marine italienne s’est rendue sur place afin de rendre compte de la situation.
La situation s’est compliquée au moment où les autorités chypriotes ont annoncé la découverte d’importantes réserves de gaz qui pourraient être exploitées par l’italien ENI, le français Total, ainsi que l’américain Exxon mobil. Restent en embuscade Qatargas et Gazprom. Le président turc Erdogan fait pression pour que la partie de Chypre sous autorité turque profite des retombées de ces découvertes d’hydrocarbures voire qu’elle participe à l’attribution des forages d’exploitation.
Une situation explosive car certains experts considèrent que la guerre en Syrie reposait aussi sur une affaire d’hydrocarbures. Chypre pourrait à son tour faire les frais d’une déstabilisation à cause d’une manne gazière. Le Qatar pourrait être impliqué aux côtés des turcs ce qui rendrait sa situation vis-à-vis de l’Europe pour le moins délicate. Ce qui est certain, c’est que le Qatar ne pouvait ignorer ce que la Turquie allait faire, tant ils sont proches politiquement.
Une situation qui pourrait avoir des conséquences incalculables pour le Qatar.