Doha a demandé à plusieurs médias français de communiquer, pour donner une autre image de lui, après France Inter, voici que Libération produit un « podcast » en 10 épisodes, pour nous montrer l’autre côté de la médaille. Quel est l’impact réel sur la population française ?
L’argent du Qatar peut-il tout acheter ?
C’est la question qui est posée depuis de nombreuses années. Certains fantasment, imaginant le Qatar acheter la France, alors que ce pays est tout petit et économiquement toujours dépendant des hydrocarbures. D’autres, un peu béats gobent comme vérité tout ce qui vient du Qatar, comme la fin de Kafala, peut être rêvent-ils de bénéficier d’un geste d’un riche qatari ? Enfin, on compte quelques fidèles qui mordicus montent au créneau pour défendre le Qatar quoi qu’il fasse.
L’objet de cet article, ce matin du 12 février 2018, est d’attirer votre attention, chers lecteurs, car le Qatar se donne d’importants moyens financiers pour partir à la conquête des médias français. Si l’ambassade du Qatar à Paris est incapable d’intervenir publiquement pour l’instant, notons toutefois qu’elle forme un de ses cadres pour y pallier.
En attendant, Doha a demandé à plusieurs médias français de communiquer, pour donner une autre image de lui, après France Inter, voici que Libération produit un « podcast » en 10 épisodes, pour nous montrer l’autre côté de la médaille. Doha finance souvent, en utilisant Qatar Tourism Authority (QTA) qui passe des contrats publicitaires avec des annexes des médias. Il est possible que Libération Voyages ait reçu un beau contrat émanant d’un organisme qatarien comme QTA. Ceci pourrait expliquer pourquoi depuis quelques semaines, à tour de rôle, les médias français parlent du Qatar vantant même ce lieu inoubliable du tourisme mondial. Oui on a envie de rire, mais il faut être attentif à ce qui se passe.
Comme vous le savez, chers lecteurs, le Qatar a parfois tendance à pourrir ce qu’il touche comme la Coupe du Monde 2022, ou l’effort accompli par les travailleurs expatriés dans ce pays, considérés comme des êtres de deuxième zone.
Le Qatar a trouvé une bonne parade pour éviter que l’on parle mal de lui. Il invoque immédiatement, le Qatar bashing, et pousse beaucoup à une auto censure non justifiée.
Ce qui est grave dans cette campagne de communication engagée en France, c’est que la nouvelle image du Qatar donnée par les médias français est totalement fausse et qu’elle n’impactera pas réellement la population française. Non seulement l’effet final sera désastreux pour la presse française en matière de crédibilité mais le Qatar en paiera doublement la note.
Après avoir mis le grappin sur l’ambassade de France au Qatar, au détriment des citoyens français, les autorités qatariennes pourraient bien déstabiliser, avec le temps, la gestion des médias français.
A suivre…