Que faut- il retenir du voyage éclair de l’émir du Qatar en Afrique de l’Ouest.
Des relations volatiles
Un voyage à 150 millions tout au plus à se partager en 6. C’est la formule d’un de nos lecteurs africain qui me parlait hier soir du voyage de l’Emir Tamim bin Hamad al Thani au Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Ghana.
Il est vrai que si on compare ces chiffres aux milliards d’investissements réalisés aux USA où en Asie, cela semble bien désuet. Pour autant, les pays de l’Ouest de l’Afrique acceptent avec bienveillance ces millions qui contribuent au développement de secteurs comme l’éducation, le sport, la santé… où les besoins sont immenses.
L’émir du Qatar est prudent car il sait aussi que les amitiés sont parfois volatiles, comme au début de la crise de juin 2017 où le Sénégal se positionnait pour l’Arabie saoudite et les boycotteurs qui accusent le Qatar de financer le terrorisme international, pour ensuite changer d’avis.
Quant aux africains de l’Ouest et d’ailleurs, ils savent qu’ils sont un enjeu dans la guerre fraternelle entre pays du Golfe. Ils sont aussi en général prudents et ouverts au Qatar et à ses voisins, car les besoins en financements des principaux secteurs économiques de leurs pays sont considérables.
Marché de dupes diront certains ou simplement amitiés volatiles diront d’autres. L’émir du Qatar devait faire son « Job » pour ne pas être largué dans ces contrées de l’Ouest africain. Il sait que dans les mois à venir, saoudiens et émiratis dépêcheront quelques émissaires pour rééquilibrer les relations. Il faudra revenir pour alimenter l’amitié.