Peut-on changer son image en utilisant des grandes institutions internationales, le Qatar semble y croire en investissant dans l’UNESCO, l’ONU ou l’OIT. Pourtant globalement cette image du Qatar ne s’améliore pas.
A trop vivre dans le virtuel on en oublie la réalité
Les sociétés de communications qui travaillent pour le Qatar ne manquent pas d’idées et comme elles vivent en vase clôt avec leur client, elles ne perçoivent pas intégralement le réel. Doha ce vendredi 8 décembre 2017 était à Genève, en Suisse pour attribuer les prix de sa dernière trouvaille, « ACEAWARDS 2017.» Une façon comme une autre d’essayer d’effacer, sur l’ardoise magique de la communication, cette image détestable que l’on colle désormais au Qatar, la corruption, liée à l’attribution de la Coupe du monde 2022.
Les « ACEAWARDS 2017» et les différentes rénovations des bâtiments de l’ONU à coups de millions de dollars, ou la présence à l’UNESCO du Qatar, ou encore le récent contrat sur trois ans avec l’OIT vont dans le même sens, occuper l’espace médiatique pour offrir au monde une autre image du Qatar.
L’émir du Qatar ne ménage pas sa peine pour essayer de redorer le blason de son pays. Sans ses millions de dollars d’investissements dans ces organismes mondiaux, son pays aurait sans doute une image bien pire. Mais tout cela a des limites et il le sait. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait envoyé un de ses frères pour le représenter à la cérémonie des « ACEAWARDS 2017,» sans compter l’homme fort du Qatar actuellement Mohammed Bin Abdulrahman Al Thani, Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs to Qatar.
Lorsqu’on comptabilise finalement ce que coûte la Coupe du Monde 2022 au Qatar, tant au niveau financier que de l’empreinte détestable qui lui colle à la peau, si ce pays arrive à organiser cette événement sportif international, ce qui pour le cas n’est pas totalement acquis, au moment du bilan, matériel et immatériel, il pourrait découvrir que cela fut une désastreuse aventure dont l’émir Tamim portera l’entière responsabilité.